Le «renouveau» de l'agriculture est désormais une «réalité», selon le rapport de la Commission parlementaire de l'Agriculture, de la pêche et de la protection de l'environnement, présenté ce lundi au ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa. Sur les 200 milliards de DA alloués annuellement au secteur agricole dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014, un montant de 60 milliards de DA/an concerne le renouveau rural, soit 25% des affectations des autres budgets sectoriels destinées aux espaces ruraux. Dans le cadre des PDRI (projet de proximité de développement rural intégré), 5 programmes de renouveau rural ont été lancés pour la période 2009/2014. Ils portent sur la préservation, l'extension et la valorisation du patrimoine forestier national, la protection des bassins versants (3,5 millions ha), la lutte contre la désertification (20 millions d'ha), la conservation des écosystèmes naturels et la mise en valeur des terres agricoles et forestières (341.000 ha) Le président de la Commission, Mahmoudi Mohamed a, de son côté, noté avec satisfaction l'état de «renaissance et de retour vers l'investissement agricole contrairement aux années précédentes». Ces progrès, qui ne manquent pas évidemment de certaines défaillances, «devront être consolidés grâce à l'application prochaine de la loi sur l'exploitation des terres agricoles relevant de la propriété privée de l'Etat», selon le député Mahmoudi. La nécessité de renforcer la lutte contre la désertification, le contrôle de l'avancement des opérations de financements, la désignation d'une commune et d'une wilaya «pilotes» du projet du renouveau agricole ainsi que la promotion de l'habitat et de l'énergie ruraux ont été parmi les recommandations des membres de la commission ayant assisté à la rencontre. Sur les 41 milliards il ne reste que 5 milliards de dettes La multiplication des sessions de formation et d'information au profit des animateurs agricoles auprès des collectivités locales a été également préconisée par les députés. Abordant le volet de l'effacement de la dette des agriculteurs, évoqué par un membre de la commission, le ministre a rappelé qu'il ne restaient que 5 milliards de DA sur les 41 milliards de DA consacrés à cette opération. 36 milliards de DA y ont été donc dépensés jusqu'à présent. «L'essentiel c'est que l'effacement touche les agriculteurs réellement en difficulté et non pas ceux voulant juste étendre leurs activités», a insisté Rachid Benaïssa.