La conférence du NEPAD est en train de trébucher et semble s'enliser dans les méandres des coulisses de Kampala, la Capitale Ougandaise où un grand nombre de chefs d'Etat et de Gouvernement battent le pavé, pour sortir le sommet des sentiers battus et en faire un outil de destruction des disparités qui minent le continent Africain. Depuis le début de la semaine; Kampala est en effet la Capitale africaine avec le 23ème sommet du Comité des chefs d'Etat et de Gouvernement chargés de la mise en œuvre du Nepad, ainsi que les sommets du MAEP et sur les changements climatiques. Au vu de la participation, en Ouganda, il est clair que ce sera tous les points chauds du développement qui seront sur les tablettes de la Conférence. D'autant plus que ces assises constituent le prélude de la 15ème session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union africaine qui se tiendra à partir d'aujourd'hui jusqu'au 27 juillet à Kampala, Les travaux porteront sur "la santé maternelle néonatale et infantile et le développement en Afrique". Il s'agit donc de rattraper tout le retard, un grand décalage dans l'Afrique des pays développés. Cette notion de fossé à remplir est le cœur même du NEPAD. Il ne s'agit donc pas seulement de financer des projets tous azimuts. L'Afrique, en effet, considère qu'elle est dans la globalisation et non en marge de l'évolution du monde, mais celui-ci l'a marginalisée au point qu'elle ne représente que 1.7% du commerce international, qu'elle est apparue comme le dernier des continents en termes de croissance et de développement et comme le continent le plus pauvre. On se rappelle que le dada du leader libyen, portait essentiellement sur la dissolution du Comité des Chefs d'Etat chargé de la mise en oeuvre du NEPAD et l'intégration de tous ses programmes à l'UA. Le Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi, qui présidait les débats sur les programmes du NEPAD, aurait déclaré au leader libyen, que les présidents africains souhaitaient maintenir le contrôle total sur les activités du NEPAD. L'Algérie, le Nigeria, l'Afrique du Sud et le Sénégal, dont les présidents avaient mis sur pied le NEPAD en 2000, se sont opposés à la dissolution du Comité des Chefs d'Etat. Le leader libyen a déclaré que le fait d'avoir deux bureaux pour le NEPAD, multipliait les charges et équivalait à doter l'UA de deux secrétariats. M. Zenawi a indiqué que l'objectif de la rencontre est d'examiner les questions essentielles relatives à l'intégration du NEPAD dans les structures de l'UA. Il a déclaré que l'intégration du NEPAD dans les structures de l'UA a fait l'objet de plusieurs discussions, appelant ses pairs à prendre en compte, le fait que ce sera le sommet qui aura à régler toutes les questions pendantes, avant de s'engager dans la mise en oeuvre du plan d'intégration. M. Zenawi a souligné quelques-unes des réalisations dans le processus de l'intégration du NEPAD, y compris la création d'une cellule de coordination du NEPAD au sein du bureau du président de la Commission de l'UA. Le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, a rappelé que la Commission de l'UA et le NEPAD ont travaillé ensemble, conformément aux conclusions du 21ème sommet des Chefs d'Etat et de Gouvernement, afin de favoriser une intégration en douceur du NEPAD dans les structures de l'organisation. Il a expliqué que des efforts ont été réalisés au niveau des programmes de travail de la Commission de l'UA et du secrétariat du NEPAD, afin d'identifier les recoupements, de favoriser une délimitation claire des rôles et de promouvoir les efforts communs. Les Chefs d'Etat ont examiné le rapport d'activités du secrétariat du NEPAD, présenté par le président directeur général du NEPAD, Ibrahim Assane Mayaki, pour la période allant de juillet 2009 à janvier 2010. Le comité de mise en oeuvre du NEPAD est composé de 20 pays, à savoir l'Algérie, le Bénin, le Cameroun, la République démocratique du Congo, le Congo, l'Egypte, l'Ethiopie, le Gabon, le Lesotho, la Libye, Madagascar, le Malawi, le Mali, la Namibie, le Nigeria, le Rwanda, le Sénégal, l'Afrique du Sud, le Soudan et la Tunisie. Mais, on ne saurait isoler le NEPAD de la conjoncture économique internationale, tout comme on ne peut l'écarter de la vie que connaît l'homme de l'Afrique qui vient d'être le coeur du monde sportif et qui a été l'occasion de mettre à nu les imperfections sur le plan international.