Les éléments de la gendarmerie nationale d'Es Senia, au sud de la ville d'Oran, ont réussit à saisir quatorze (14) quintaux de fruits secs, illégalement importés du royaume chérifien, a-t-on appris hier. La marchandise, qui se trouvait sur un camion en provenance de la wilaya de Tlemcen, a été interceptée par les gendarmes dans un barrage routier. Cette marchandise issue de la contrebande était destinée à approvisionner le marché local durant le mois sacré qui enregistre habituellement une hausse de la consommation des fruits secs moelleux (pruneaux, raisins, abricots, figues...). Il s'agit de la plus importante cargaison de marchandise de contrebande saisie depuis plusieurs mois à Oran. La contrebande prend des proportions alarmantes et le renforcement des mesures de contrôle aux frontières Ouest ne semble pas venir à bout de ce mal qui ronge l'économie nationale. Tout se vend et tout s'achète sur nos frontières. Rien n'échappe aux contrebandiers: dattes, gasoil, olives, médicaments, farine... Et même les fruits et légumes viennent dernièrement gonfler la liste des produits importés frauduleusement de nos voisins. Il faut dire que l'économie de toute la région frontalière du Maroc profite de ces produits de contrebande, tel le blé algérien qui fait fonctionner les nombreuses minoteries de la province de Nador au Maroc. Il ne se passe pas un seul jour sans que les gardes-frontières ou les patrouilles de la gendarmerie nationale n'arrêtent des contrebandiers et ne procèdent à des saisies importantes de carburant ou de marchandises introduites frauduleusement dans notre pays. En dépit de leur fermeture officielle depuis 1994, les frontières avec notre voisin marocain connaissent un incessant trafic qui fait vivre des milliers de familles des deux cotés des frontières, signale-t-on.