Prés d'un demi-siècle après l'indépendance, l'Algérie continue de découvrir et de détruire les mines antipersonnel placées par l'armée coloniale française durant la guerre de libération nationale. Dimanche, l'Armée nationale populaire (ANP) a annoncé, avoir découvert et détruit 5.960 mines datant de l'époque coloniale durant le mois de juillet. Ces mines étaient implantées tout au long des frontières est et ouest du pays, selon l'ANP. Dans la 2e région militaire, 3.696 mines antipersonnel et 432 mines anti-groupes ont été découvertes et détruites, alors qu'au niveau de la 3e région militaire, 645 mines antipersonnel, 25 mines anti-groupes et 01 mine éclairante ont été détruites. Dans la 5e région militaire, la destruction de 1.115 mines antipersonnel, 44 mines anti-groupes et 02 mines éclairantes a été enregistrée. l'Armée nationale populaire (ANP), a indiqué que le total des mines découvertes et détruites, à la date du 31 juillet 2010, s'élève à 482.355 mines, soit 408.666 mines antipersonnel, 71.374 mines anti-groupes et 2.315 mines éclairantes. Pour rappel, en 2009, Plus de 78.000 mines datant de la période coloniale ont été extraites et détruites. Les champs de mines, installés entre 1956 et 1959 le long des 460 km de frontière avec la Tunisie, et des 700 km de frontière avec le Maroc, visaient alors à empêcher l'infiltration de combattants de l'Armée de libération nationale (ALN). 11 millions de mines antipersonnel ont été dissimulées par l'armée française le long des frontières est ouest du pays lors de la guerre d'Algérie. Depuis 1962, l'armée a détruit plus de 8 millions de mines, selon des chiffres officiels. Pour rappel, la France avait officiellement remis en 2007 à l'Algérie les plans de pose des mines placées le long des lignes «Challe» et «Morice» par l'armée française entre 1956 et 1959. il importe à souligner que l'Algérie a adhéré au dispositif de la convention d'Ottawa, laquelle a fixé l'échéance d'avril 2010 pour l'élimination des mines antipersonnel dans le monde. A ce jour, l'Algérie continue les opérations de déminage, pour assurer la sécurité des algériens habitants des frontières dont des milliers sont morts suite à l'explosion de ces bombes antipersonnel et des milliers d'autres, enfants femmes et hommes sont invalides.