«Les coupures d'eau à Alger, ne sont pas toutes imputables à la défaillance du réseau Sonelgaz», se défendent les responsables de la Société d'électricité, en proie en ce moment à une série de critiques, notamment liées à l'instabilité de l'alimentation dans certains coins de la Capitale. Selon M. Boussourdi PDG de la Société de distribution de l'électricité et du gaz d'Alger (SDA) : "Pour la capitale, 31 stations de pompage d'eau sur les 182 existantes ont été touchées par ces coupures d'électricité, soit (17%)". " Nous ne pensons pas que ce taux d'arrêt des stations de pompage, dont la durée ne dépasse pas une heure, puisse perturber la distribution d'eau autant que dit et déclaré par la presse" a t-il déclaré, soulignant au passage que ces écrits "font état d'une situation un peu différente de la réalité". La capitale compte quatre concessions de distribution de gaz et d'électricité à El Harrach, Bologhine, Gué de Constantine et Belouizdad, et 16 stations de pompages sur 31 existantes ont subi un arrêt durant le mois de Ramadhan, notamment celle d'El Harrach, de Bologhine, Gué de Constantine. Par contre, les stations de pompages de Belouizdad qui alimentent une grande partie de la capitale n'ont enregistré aucun arrêt, selon le même responsable. Idem au niveau des wilayas de Boumerdes et de Tipaza ou les stations de pompages ont connu des arrêts qui se sont élevés à 58 stations dont 56 dans la wilaya de Boumerdes. SDA, dont le portefeuille client compte 1 million d'usagers dans les wilayas d'Alger, Tipasa et Boumerdes, compte pour autant renforcer ses capacités de distribution de cette énergie dans la capitale. Elle prévoit en outre de lancer un programme d'augmentation de tension de 10.000 volts à 30.000 volts pour les lignes alimentant la Daïra de Draria et la commune d'El Achour pour un coût de 70 millions de dinars. Un autre projet renforcera l'alimentation de la Daïra de Birtouta, avec deux autres départs à partir d'El Achour qui s'achèvera d'ici à trois mois. Pas d'indemnisation Revenant sur les doléances du syndicat des boulangeries, qui revendique l'indemnisation des boulangers pour les pertes subies par les coupures d'électricité, M. Boussourdi a précisé que Sonelgaz ne prenait pas en charge l'indemnisation des pertes de production. Seule la détérioration des équipements, si elle est provoquée par une panne de courant, pourrait être habilitée à l'être. Toutefois, Sonelgaz peut assurer un secours à ces commerçants en les alimentant en deux lignes électriques, au lieu d'une seule, pour peu que les commerçants prennent en charge les frais d'installation de la deuxième ligne. Pour rappel 123 boulangeries sur 1172 existantes ont été contraintes, depuis le début de Ramadhan, à arrêter leurs activités en raison des perturbations de la distribution d'électricité.