La Cour de Annaba a condamné, dimanche en appel, l'ex-président de l'Assemblée populaire communale d'El Bouni (Annaba), Ahmed Malek Azeddine, 48 ans, ainsi que l'ancien responsable de la subdivision de l'urbanisme et de la construction et de l'habitat (SUCH) de la même commune, Khaoui Kamel, à la peine de 3 ans de prison ferme pour chacun d'eux. Cette affaire a été mise en examen, après l'appel interjeté à la suite des deux jugements rendus en juin dernier par le tribunal de Dréan (El Tarf), condamnant les deux mis en cause à quatre ans de prison ferme pour corruption. La genèse de cette affaire remonte au mois d'avril 2010, le maire d'El Bouni a été arrêté en flagrant délit de corruption. Une souricière lui avait été tendue par les services du CTRI (Centre territorial de recherche et d'investigation), une brigade de recherche et d'investigation relevant du DRS (Département du renseignement et de la sécurité) suite à une plainte déposé contre lui par un entrepreneur. Ce dernier, a dénoncé le chantage dont il fait l'objet de la part des deux mis en cause suscité pour un payement d'une facture de 7,5 millions de dinars. Le maire a été interpellé alors qu'il recevait une enveloppe contenant 100.000 dinars. Les billets avaient été préalablement photocopiés par les services. Quant au subdivisionnaire, il a été arrêté dans une cafeteria de la ville après avoir empoché une enveloppe contenant 5 millions de centime. Pour rappel, le procureur général avait requis, la semaine dernière dans son réquisitoire, une peine de 20 ans de prison ferme et une amende de 2 millions DA à l'encontre des deux prévenus.