Le Cercle des Economistes, l'Institut de la Méditerranée / Femise, en coopération avec la Mission interministérielle Union pour la Méditerranée organisent à Marseille, France, les « 6ème Rendez-vous Economiques de la Méditerranée ». La Conférence concerne les parties prenantes privées et publiques des deux rives intéressées par la sortie de crise et le développement de nouvelles activités, de nouvelles dynamiques dans un objectif de convergence régionale et d'inclusion. Elle réunira quelque 350 participants autour d'une quarantaine d'intervenants, en particulier, les responsables politiques et administratifs concernés, les chercheurs académiques du Cercle des Economistes, de l'Institut de la Méditerranée et du Femise, les entreprises, banques et organismes patronaux des deux rives de la Méditerranée, les experts de la Commission Européenne et des grandes organisations multilatérales, en particulier la BEI et « la Banque Mondiale et le Centre de Marseille pour l'Intégration en Méditerranée (CMI) ». l'objectif de la rencontre est d'offrir une plateforme pour discuter de la sortie de crise dans la région euro-méditerranéenne comparativement à d'autres régions du monde, en particulier de l'Asean et de la NAFTA ; souligner les orientations du nouveau modèle de croissance et de développement qui s'installe et les conditions pour que la région euro méditerranéenne puisse jouer un rôle moteur (environnement, économie de la connaissance notamment), préciser les enjeux et les risques pour l'intégration régionale : réduire les asymétries commerciales et d'innovations, écarts dans les conditions de vie et la pauvreté, équilibre des territoires, difficultés de la jeunesse, identifier les politiques et les projets régionaux marquants, faire des recommandations sur les actions à entreprendre au niveau régional et au niveau de la coopération décentralisée et sur les rôles respectifs des acteurs privés et publics. Le programme prévoit trois sessions plénières. La première posera la question des nouvelles activités qui se développent, et de la place qu'elles peuvent prendre dans la nouvelle croissance des pays méditerranéens. Car les défis auxquels sont confrontés ces pays sont de trois ordres : le changement climatique (qui concerne l'eau, les énergies alternatives, la protection du cadre de vie) ; l'urbanisation (qui concerne les infrastructures sociales et les utilités collectives) ; la création massive d'emplois (qui concerne en particulier les PME et, donc, la modernisation du système bancaire et financier). La session visera à confronter les orientations nationales et la vision des financiers du développement à celle des experts économistes. De la discussion, on attend un éclairage sur la probabilité de modifier significativement le contenu de la croissance en prenant une place dans les nouvelles activités qui se développeront dans l'avenir. La seconde explorera les perspectives ouvertes pour obtenir une croissance plus forte dans les dix prochaines années, à la fois en mobilisant mieux le capital domestique et international (développement des bourses et des marchés obligataires, enjeux liés à l'intégration au sein des marchés financiers internationaux, investissements directs) et en gagnant en productivité globale. La question du développement d'une économie fondée sur la connaissance sera particulièrement considérée au vu des expériences réussies dans certains pays méditerranéens. Ces questions seront traitées sous deux angles : Comment la croissance peut-elle se traduire par une hausse de l'emploi ? Et comment l'intégration peut-elle promouvoir une hausse de la productivité à travers notamment une amélioration de la connaissance ? La troisième session traitera de la construction d'un nouveau modèle social, pour la jeunesse, les plus pauvres et l'équilibre des territoires. « Contrairement à d'autres régions émergentes du monde (Amérique latine et Asie) qui commencent à profiter d'une croissance clairement orientée en faveur des pauvres et de l'emploi des jeunes, les pays méditerranéens sont encore en dessous du seuil où le point de croissance profite, majoritairement, à la réduction de la pauvreté et du chômage : « croissance inclusive » indiquent les organisateurs. De par la nature de leur croissance et des facteurs culturels et sociaux qui marquent leur organisation, les pays méditerranéens sont encore à un stade de développement où la croissance s'accompagne d'une augmentation des inégalités. « Tous les pays méditerranéens sont confrontés à cette question qui a des implications sur les choix de politique économique et la nature du « pacte social » sur lesquels vont s'organiser leurs sociétés : nature et efficacité des transferts sociaux, des systèmes de formation, des politiques d'aménagement et d'irrigation des territoires, de soutien aux PMI-PME et des politiques favorisant l'établissement d'effets d'entraînement entre les IDE et le tissu local d'entreprises » soulignent les organisateurs.