Le président français Nicolas Sarkozy et les Chefs de gouvernement italien, Romano Prodi, et espagnol, José Luis Zapatero, ont lancé ensemble, jeudi soir, un “appel de Rome pour l'union de la Méditerranée”, qu'ils entendent concrétiser lors d'une conférence le 13 juillet prochain à Paris. MM. Sarkozy, Prodi et Zapatero ont adopté ce texte lors d'une réunion tripartite tenue dans la capitale italienne jeudi soir. Lors d'une conférence de presse commune, ils ont tenu à placer cette vision d'une union politique apportant “la paix et le développement” entre les deux rives de la Méditerranée dans l'esprit ayant présidé au Traité de Rome de 1957 qui a donné naissance à l'Union européenne. “Convaincus du fait que la Méditerranée, creuset de culture et de civilisation, doit reprendre son rôle de zone de paix, de prospérité, de tolérance”, MM. Sarkozy, Prodi et Zapatero indiquent dans ce texte s'être réunis à Rome “pour réfléchir ensemble aux lignes directrices du projet d'union pour la Méditerranée”. L'union “aura pour vocation de réunir Europe et Afrique autour des pays riverains de la Méditerranée et d'instituer un partenariat sur un pied d'égalité entre les pays du pourtour méditerranéen”, soulignent-ils. Elle sera “le coeur et le moteur de la coopération en Méditerranée et pour la Méditerranée” et visera à “rendre plus claires et visibles les actions que les différentes institutions développent en faveur de la Méditerranée”, précise l'appel. Ils indiquent s'être mis d'accord pour “inviter les chefs d'Etat et de gouvernement des pays riverains de la Méditerranée à se réunir avec les pays de l'UE le 14 juillet à Paris pour définir leur vision commune” et que “ce sommet sera précédé d'une réunion des pays riverains le 13 juillet”. La France assurera la présidence semestrielle de l'Union européenne à partir du 1er juillet 2008. Des travaux préparatoires seront entamés au cours des prochains mois par la France, l'Espagne et l'Italie “en étroite consultation avec les pays appelés à participer” à l'union. Cette nouvelle union n'a pas “vocation à se substituer” aux procédures de coopération et de dialogue qui existent déjà en Méditerranée, mais “à les compléter, leur donner une impulsion supplémentaire”, est-il souligné. L'union pour la Méditerranée “n'interférera ni dans le processus de stabilisation et d'association pour les pays concernés, ni dans le processus de négociation en cours entre l'Union européenne et la Croatie, d'une part, entre l'Union européenne et la Turquie, d'autre part”, ont précisé les trois responsables européens.