B. Mahmoud Le cancer enregistre une progression fulgurante à Oran poussant ainsi les spécialistes à tirer la sonnette d'alarme. Le nombre des nouveaux cas de cancer recensé depuis le début de l'année en cours, avoisine les 2.200 dont près de la moitié concerne le cancer du sein, a-t-on appris de sources sanitaires. Les femmes restent les plus touchées par cette grave pathologie à Oran avec un taux de 43% pour le cancer du sein et 14% pour celui de l'utérus. Les spécialistes affirment que le diagnostic précoce et une bonne prise en charge des malades peuvent sauver 25% des personnes atteintes. Malheureusement, la plupart des malades dans notre pays ne sont diagnostiqués et pris en charge qu'à un stade avancé. Aussi le secteur de la santé a été renforcé en 2009 par l'ouverture d'un nouveau centre intermédiaire, pour le programme de diagnostic précoce du cancer du sein. Le nouveau centre se trouve au niveau du service Maternité et Gynécologie obstétrique du nouvel Etablissement hospitalier universitaire (EHU). Il est équipé de tous les moyens matériels et technologiques requis, en particulier les appareils de mammographies, pour la détection précoce du cancer du sein. Il chapeaute les neuf (9) nouveaux centres de dépistage et de lutte contre cette pathologie ouverts dans les polycliniques et autres centres de santé de la wilaya, à l'exemple de la maternité les Pins, El Mouhgoune et Es-Seddikia et la polyclinique de la rue de Toulouse. Les structures sanitaires à Oran ont bénéficié récemment de sept appareils de mammographies dans le cadre du programme de lutte et de dépistage précoce du cancer du sein. Pour la gente masculine, cette pathologie touche surtout les poumons (12%) à cause du tabagisme qui est considéré, à juste titre, comme le principal facteur de risque du cancer broncho-pulmonaire. Les médecins estiment que 80 à 90 % de ces tumeurs sont imputables au tabac. Plus de la moitié des malades hospitalisés pour un cancer des poumons sont des fumeurs ou des anciens fumeurs. Le danger est d'autant plus important, si on commence à fumer tôt, par exemple à l'adolescence, et que l'on a fumé beaucoup. D'après de récentes statistiques, le cancer des poumons est 25 fois plus fréquent chez les gros fumeurs (plus de deux paquets par jour) que chez les non-fumeurs. Cette grave pathologie touche également les enfants à Oran, où on a recensé 70 cas depuis le début de l'année en cours. Les cancers de l'enfant à partir de trois ans représentent la deuxième cause de mortalité après les accidents. L'incidence annuelle moyenne est de 13 pour 100.000 enfants de moins de 15 ans.