La hausse du prix du pétrole et la baisse des importations limitées par les dernières Lois de Finances sont à l'origine de cet excédent important, explique les Douanes. Dans un rapport provisoire publié hier, le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (Cnis), fait état que la balance commerciale a enregistré un excédent de 12,039 milliards de dollars durant les neuf premiers mois 2010, contre 432 millions de dollars durant la même période en 2009. Ainsi, les exportations ont atteint 41,418 milliards de dollars, contre 30,702 milliards au cours de la même période de l'année écoulée, en hausse de 34,9%. De leur côté, les importations se sont stabilisées à hauteur de 29,38 milliards de dollars contre 30,27 milliards de dollars au cours de la même période en 2009, soit une baisse de 2,94%, indique le Cnis. A l'origine de cette hausse de l'excédent commercial est, selon le Cnis, «la nette amélioration du commerce extérieur s'explique par l'augmentation de 33,87% du montant des exportations des Hydrocarbures grâce à la hausse des prix du brut, et par une baisse des importations notamment des biens de consommation non alimentaires avec (-9,74%) et des biens alimentaires (-4,21 %)». Les exportations sont dominées comme toujours par les Hydrocarbures ayant représenté 96,88% en engrangeant 40,12 milliards de dollars, durant les neuf premiers mois 2010, contre 29,97 milliards durant la même période de 2009 (+33,87%). La facture alimentaire en perpétuel chute Quant aux exportations hors Hydrocarbures, elles restent insignifiantes, avec seulement 1,29 milliard de dollars, soit 3,12% des exportations globales, malgré une «importante» hausse de 70,55% par rapport à la période de référence de l'année 2010. Les principaux produits hors Hydrocarbures exportés sont constitués du groupe demi-produits avec 901 millions de dollars (+2,18%), des biens alimentaires avec 225 millions de dollars (+0,54%) et des produits bruts avec 125 millions de dollars (+0,30%), selon les chiffres du Cnis. Les USA premier client et la France premier fournisseur Concernant les importations, les experts du Cnis soulignent un net recul des biens alimentaires à 4,41 milliards de dollars, en baisse de 4,21%, des biens d'équipements à 11,56 milliards De dollars (-2,19%), des biens de consommation non alimentaires à 4,26 milliards de dollars (-9,74%) et les biens destinés à la production à 9,14 milliards de dollars (-0,24%) Durant les trois trimestres de 2010, les cinq principaux clients de l'Algérie étaient les USA (10,27 milliards de dollars), l'Italie (5,13 milliards de dollars), l'Espagne (4,11 milliards de dollars), la France (3,44 milliards de dollars), et les Pays-Bas (2,80 milliards de dollars). Quant aux fournisseurs, la première place est toujours occupée par la France (4,65 milliards de dollars), suivie de la Chine (3,48 milliards de dollars), l'Italie (2,70 milliards de dollars), l'Espagne (1,90 milliard de dollars) et l'Allemagne (1,76 milliard de dollar), d'après le rapport du Cnis. La répartition par régions économiques montre que les pays de l'UE restent toujours les principaux partenaires de l'Algérie, avec 51,17% des importations et 48,49% des exportations. Les pays de l'OCDE (Hors UE) viennent en deuxième position avec 16,41% des importations et de 36,67% des exportations de l'Algérie. Par rapport à la même période 2009, il y a lieu de signaler une diminution des importations qui sont passées de 5 milliards à 4,82 milliards de dollars, soit une baisse de près de 4% et une «forte» augmentation des exportations algériennes vers les pays de l'OCDE de 53,4%, soit l'équivalent de 5,29 milliards de dollars.