Dans un entretien accordé au journal électronique «Tout Sur l'Algérie (TSA)», le président du FCE, Réda Hamiani apporte son soutien à Alliance assurances dans son opération d'introduction à la Bourse d'Alger. Synthèse Kezoul L Dans un entretien accordé au journal électronique «Tout Sur l'Algérie (TSA)», le président du FCE, Réda Hamiani apporte son soutien à Alliance assurances dans son opération d'introduction à la Bourse d'Alger. M. Réda Hamiani a exprimé la fierté du Forum des Chefs d'Entreprises «de voir une compagnie privée activant dans les services opter pour la Bourse afin de lever des fonds». «Cela signifie qu'elle satisfait aux conditions de transparence exigées par la Bourse. C'est une première par rapport aux investissements spéculatifs habituels, notamment dans l'importation», a ajouté le président de Forum des chefs d'entreprises, pour qui, Alliance assurances, qui a réussi en quatre années d'existence à s'imposer sur le marché national, représente le nouveau visage du capitalisme algérien. «Au Forum, nous nous battons pour qu'il y ait des prises de participation croisées entre les chefs d'entreprises. Nous saluons et soutenons cette opération. Nous allons user de toute notre influence pour que cette opération réussisse et se réalise dans les délais», souligne M. Réda Hamiani. Interrogé sur l'opération de rachat de Djezzy par le gouvernement algérien, la réponse du président du FCE, a été quelque peu évasive. «Nous avons à faire à un investisseur qui a apporté un plus à l'économie nationale en développant rapidement un réseau de téléphonie mobile performant dès 2001. Mais ensuite, sa politique n'a pas plu au gouvernement» a-t-il indiqué, avertissant que «la communauté internationale observe avec beaucoup d'attention, l'attitude des autorités algériennes dans la gestion de ce dossier». M. Réda Hamiani explique que la démarche du gouvernement n'est pas une démarche de nationalisation. «Le gouvernement a dit que l'Etat veut racheter Djezzy et exercer ainsi son droit de préemption sur cette entreprise. Il ne s'agit pas d'une nationalisation. C'est une grosse opération qui va nous éclairer sur la façon dont nos autorités voient l'avenir», précise le président du Forum des chefs d'entreprise, exprimant, au plan strictement économique, son souhait d'une reprise en main professionnelle de Djezzy par l'Etat. «Nous sommes très attentifs à cette prise en charge pour que l'Algérie ne perde pas un opérateur performant» souligne M. Réda Hamiani. Concernant le projet de Loi de Finances 2011, le président du Forum des chefs d'entreprises, parle d'un rendez-vous avec des parlementaires, «dans les prochain jours», pour exposer les points de vue du Forum sur le projet de Loi de Finances. « Nous constatons que le gouvernement a décidé de faire une pause dans la production de lois et règlements économiques. Il faut qu'on puisse digérer les règles déjà produites pour recadrer l'investissement étranger et l'importation. L'année prochaine constituera une transition de l'économie entièrement régulée par le marché vers une économie où l'Etat joue un rôle actif, dans la régulation et le contrôle» affirme M. Réda Hamiani. Le président du FCE, indique que «désormais, il faut intégrer le fait que nous comptons plus sur les Investissements directs étrangers (IDE) pour assurer notre développement. La politique d'investissement public va associer davantage l'entreprise locale, c'est ce que nous voulions. Le gouvernement a décidé d'obliger les groupes étrangers à s'engager à investir dans notre pays en échange de contrats publics». La mesure, estime-t-il, ne sera pas facilement applicable parce que les liens entre les entreprises locales et étrangères ne seront pas faciles à établir. Mais il faut commencer à le faire pour que les entreprises algériennes puissent acquérir du savoir-faire en s'associant avec des étrangers. «Nous étions excédés par le fait que les contrats publics soient raflés par les groupes étrangers qui sont toujours invités à construire nos infrastructures», rappelle M. Réda Hamiani.