Chez les britanniques, l'indépendance de la justice n'est pas un vain mot. C'est ce que vient de confirmer le secrétaire d'Etat britannique chargé du Moyen Orient et de l'Afrique du Nord, Alistair Burt qui a affirmé, lors d'une conférence de presse, organisée, vendredi, au siège de l'Ambassade de Grande Bretagne à Alger en évoquant l'extradition de Rafik Khalifa, actuellement détenu dans la prison de Wandsworth, dans le sud-ouest de Londres. «Le gouvernement britannique a pris la décision d'extrader Rafik Khalifa vers l'Algérie, mais la dernière décision est celle de la Cour suprême britannique et non pas du gouvernement», a-t-il déclaré. «Nous savons que dans cette affaire le gouvernement britannique a fait ce qu'il fallait pour régler ce problème», a estimé encore ajouter Alistair Burt. Abondant dans le même sens, le garde des Sceaux algérien, Tayeb Belaiz a précisé, jeudi 11 novembre, à Batna que seule la justice britannique pourra trancher dans cette affaire. En avril 2010, le ministre de la Justice britannique avait donné son feu vert pour l'extradition de cet ancien milliardaire vers l'Algérie. L'ex-golden boy avait introduit en juillet dernier un recours auprès de la Cour suprême britannique afin d'empêcher son renvoi vers son pays d'origine. L'extradition sera alors reportée pour la énième fois.