Les autorités locales veulent désormais en finir avec les projets en souffrance, dont le lancement traîne depuis plusieurs années en raison des lenteurs procédurières. Le nouveau wali a ainsi instruit les chefs de Daïras et les maires de lancer le plus tôt possible les procédures d'adjudication pour la sélection des entreprises pour réaliser les projets en souffrance, s'inscrivant dans le cadre du plan de développement communal PCD, a-t-on appris de sources bien informées à la Wilaya. Les délais impartis pour l'étude et le lancement des projets en souffrance seront ainsi réduits au strict minimum. Il s'agit notamment d'accélérer l'élaboration des fiches techniques et des différentes autorisations nécessaires. Une réunion de coordination s'est d'ailleurs tenue récemment au siège de la Wilaya pour justement mettre en place une feuille de route aux fins de résoudre toutes les contraintes rencontrées sur le terrain, pour concrétiser ces projets dont certains traînent depuis une quinzaine d'années. Le nouveau wali a promis de s'attaquer à tous les projets en instance et ceux qui demeurent depuis dix ans en chantier. «Je veillerai à ce que tout ce qui est lancé depuis 1999, 2000 et 2001 soit achevé», a-t-il déclaré. Il a estimé que les retards seront rattrapés et en même temps, il y aura le lancement des projets structurants dans les secteurs de la Santé, des Travaux Publics, de l'Enseignement supérieur et de l'Education Nationale. Il est ainsi question d'accélérer la cadence dans les projets lancés depuis plusieurs années, mais qui traînent encore pour diverses causes. Dans cette liste des chantiers à la traîne, on trouve en tête la mosquée Ibn Badis située au rond de la cité Djamel. Le chantier est à l'état de carcasse depuis une dizaine d'années. Les services concernés par ce projet ont eu recours il y a trois années à une entreprise chinoise pour achever le gros œuvres, mais depuis le chantier qui a coûté des dizaines de milliards au Trésor public est à l'état d'abandon. Autre projet en souffrance, la fameuse voie ferrée Arzew/Oran. Bien que ce projet soit arrivé à 90% de son taux de réalisation, il y a plusieurs années déjà, il n'en demeure pas moins qu'aucune autorité à présent n'est capable de prédire à quel moment on verra un train sur ses rails. Ces chantiers à la traîne ont enregistré des surcoûts, des dépassements de délais, générant un «gaspillage» des deniers publics. Les projets d'assainissement et de raccordement au réseau d'AEP de plusieurs localités de la wilaya (Haï Nedjma, Haï Bouamama, Sidi El Bachir…) sont aussi à la traîne depuis une dizaine d'années. A l'origine de cette situation malencontreuse, les études bâclées qui n'ont pas été suffisamment mûries pour prendre en compte dans le détail les travaux de réalisation. Résultat, les contraintes techniques apparaissant avec l'avancement des travaux provoquent des retards et des arrêts de chantiers. Ce manque de maturation des projets additionnés à une très faible maîtrise des coûts par les autorités locales et aux dégâts causés par la corruption ont transformé certains chantiers en véritables gouffres financiers.