Les services de sécurité sont actuellement mobilisés dans la lutte contre le trafic de faux billets, qui porte lourdement atteinte à l'économie nationale. Les services de sécurité sont actuellement mobilisés dans la lutte contre le trafic de faux billets, qui porte lourdement atteinte à l'économie nationale. Depuis quelques jours, la presse a fait état de plusieurs affaires de trafic. 100.000 DA de faux billets saisis lundi dernier à Annaba, 8 personnes arrêtées le lendemain mardi à Tebessa, pour trafic de faux billets étrangers. Les affaires de trafic de fausse monnaie se multiplient. C'est l'alerte aux niveaux des Banques et des Institutions financières. Selon le Colonel Djamel Zerida du Commandement de la Gendarmerie nationale, qui était hier sur les ondes de la Radio chaîne 3, ce ne sont pas moins de 4 millions de DA en faux billets, qui ont été saisis par ses services durant l'année 2010. Un phénomène qui au demeurant est en baisse par rapport aux années précédentes, malgré la tempête médiatique qu'il suscite, mais qui perturbe fortement la circulation de la monnaie, et favorise par ailleurs l'émergence d'activités criminelles connexes, telle que la contrebande. Pire, le trafic de faux billets est définitivement un segment important de la criminalité ambiante qui gangrène le pays. Les narcotrafiquants et faussaires sont de nos jours hautement dotés et parfois armés. Les réseaux étrangers très actifs dans le trafic Encore plus malheureux, notre pays est désormais un pays d'écoulement de billets de Banque fabriqués à l'étranger et bénéficiant à des réseaux en connexions directes avec des criminels locaux. Alors que les faussaires algériens restent en réalité des délinquants ou des groupes organisés de manière primaires, manipulés la plupart du temps. Pour preuve, en 2009, les services de la Gendarmerie nationale ont retiré de la circulation plus de 8 millions de DA, découverts pour le coup dans un véhicule volé provenant de l'étranger. Ce qui rajoute à la difficulté de la lutte contre le trafic de faux billets et sa généralisation à tout le territoire national. Ainsi selon le colonel, et malgré que les dernières affaires de trafic aient été décelées dans la moitié Est du pays, il n'en demeure pas moins que ces derniers ne sont pas l'apanage d'une région du pays. Cette activité criminelle est généralisée. Des disques durs de micro et autre matériel d'impression ont été saisis à plusieurs reprises par la Gendarmerie nationale un peu partout. Les moyens, eux sont de plus en plus perfectionnés. Les faussaires auraient même recours à l'offset, est une machine d'impression de pointe. Les devises étrangères sont par ailleurs également sujettes au trafic et saisies en Algérie. Ceci dit, selon le colonel, malgré les affaires et les sommes saisies, au niveau de l'Algérie cette activité reste heureusement à l'état primaire. Le pays serait plus un espace de mise en circulation de fausse monnaie qu'un pays producteur à proprement dire.