Le manque de liquidités et l'usure des billets ne font qu'encourager le trafic de fausse monnaie. Si ces actes de contrefaçon ne datent pas d'hier, un élément nouveau est venu s'ajouter ces derniers temps à ces actes frauduleux. Ce sont, en effet, les Chinois, connus d'ailleurs par les affaires de contrefaçon, qui se sont mis de la partie en fabriquant de faux billets de 1 000 dinars. En octobre dernier, une somme importante de faux billets a été découverte à Annaba. Et c'est le caissier d'une banque qui a pu reconnaître, à l'œil nu, que les billets étaient contrefaits. Après des investigations, on s'est rendu compte que cette grosse somme était fabriquée en Chine avec des machines ultrasophistiquées. Même les machines de détection dont disposent les banques n'ont pas été en mesure de déceler la fraude. Les services de sécurité ont affirmé que plus de 36 millions de centimes en coupures falsifiées de 1 000 dinars ont été versés au Trésor public de juillet à octobre derniers. Récemment, la contrefaçon a même atteint les billets d'euros dont des sommes importantes ont été saisies par les services spécialisés à Mostaganem, Oum El-Bouaghi, Jijel, Sétif, Annaba, Tébessa, Tlemcen, Oran, Tipasa et Blida. Les détenteurs de faux billets privilégient le marché informel pour écouler «leur marchandise» , en achetant notamment des véhicules, du cheptel ou autres produits. La contrefaçon de billets devient ainsi un phénomène qui menace sérieusement l'économie nationale.