La direction des transports de la wilaya d'Oran (DTWO) a intensifié les contrôles sur le terrain pour lutter contre les comportements et les pratiques illégales de nombreux transporteurs des lignes urbaines et suburbaines. Ainsi, 260 véhicules de transport en commun ont été mis en fourrière depuis le début de cette année pour diverses infractions, ayant porté essentiellement sur le non respect du code de la route, non respect des horaires de rotations, du temps d'arrêt et de l'itinéraire. Il s'agit, en fait, de 230 bus et 30 véhicules de taxis. Une mise en fourrière d'une période de 8 à 45 jours assortie du payement de fortes amendes a été prononcée à l'encontre des contrevenants. Ces derniers ont été épinglés par la commission de discipline, composée des représentants de la DTWO, police, gendarmerie nationale et des représentants syndicat des transporteurs, pour non respect des itinéraires et surcharge technique. Les infractions commises par les transporteurs vont du changement unilatéral de l'itinéraire et du parcours fixé par la DTWO, aux arrêts fictifs et chaotiques sur des lieux publics non autorisés, et non-respect des arrêts officiels. Certains transporteurs des lignes 4G, 32, 22, 49, 51, U, etc. pris en faute ont justifié leurs méfaits par les chantiers interminables du tram. Ce serait ces chantiers qui poussent les transporteurs de ces lignes urbaines à recourir à des raccourcis pour échapper aux interminables. Les chantiers du tram ne sont toutefois pas la seule cause du non respect des itinéraires. De nombreux chauffeurs de bus se livrent à de véritables courses poursuites dans les rues de la ville, chacun cherchant à doubler son concurrent pour lui prendre le maximum d'usagers. Dans certains cas, Ils changent spontanément d'itinéraires sans tenir compte des voyageurs. La commission a constaté, par ailleurs, que la majorité des transporteurs ne respectent pas le nombre de places autorisées et roulent en surcharge, souvent avec le double des passagers autorisés. Pour sanctionner cette grave infraction, la réglementation prévoit le retrait du permis de conduire, la confiscation du véhicule et sa mise en fourrière ainsi que le paiement d'une amende dont le montant varie en fonction la gravité de l'infraction. Cependant, en raison de la tension que connaît le secteur du transport urbain, en particulier dans la zone Est, les services concernés préfèrent fermer l'œil sur certaines pratiques répréhensibles. Il est à signaler que l'année écoulée quelques 840 transporteurs ont été sanctionnés par la DTWO, dont 388 mises en fourrière pour une durée entre 15 à 45 jours.