La création d'un réseau de Tribologie figure parmi les principales recommandations ayant sanctionné, mardi à Oran, les travaux du premier colloque international dédié à cette spécialité scientifique. Cette proposition vise à «réunir les différentes compétences nationales pour valoriser les résultats de la recherche auprès du secteur industriel», ont souligné les participants à la rencontre organisée par l'Université des sciences et de la technologie Mohamed Boudiaf (USTO). L'initiative suggérée, a-t-on expliqué, a pour objectif de sensibiliser les utilisateurs potentiels sur l'importance de la tribologie qui trouve ses applications dans divers domaines de la vie économique. Branche méconnue relevant de la mécanique, la tribologie est apparentée à l'ingénierie des surfaces traitant des interactions entre les matériaux et les effets des frottements inhérents à leur mise en contact. La mise sur pied d'un réseau, ou société savante, permettra de «mieux faire connaître les avantages que procure ce segment qui a pour but de répondre aux attentes des opérateurs économiques guidés par le double souci qualité/coût», a-t-on signalé. La création d'une revue scientifique de tribologie et la multiplication de workshops dans ce domaine ont été également proposées à cette occasion pour «affiner les thématiques et identifier avec précision les besoins des utilisateurs». Une centaine de chercheurs en provenance de différents établissements universitaires du pays et de l'étranger ont pris part à cette rencontre de trois jours qui leur a permis d'échanger leur savoir dans diverses sous-spécialités de la tribologie, comme «les nouveaux matériaux», «la rhéologie et les «fluides complexes». Le secteur industriel était également représenté, à l'instar du groupe pharmaceutique Saidal dont un consultant a présenté une communication sur le développement des médicaments génériques. Un autre chercheur a fait état de son projet proposé dans le cadre des programmes nationaux (PNR), consacré au pompage solaire utilisé dans le domaine domestique et agricole, et pour le dessalement de l'eau de mer. Une étude menée par le Laboratoire d'analyse et d'application des rayonnements (LAAR) de l'USTO, en partenariat avec l'Institut de mécanique des fluides et des solides a porté, quant à elle, sur la déformation des couches d'un casque de protection de la tête. Le but est de réduire ou d'éviter les dommages qui peuvent se produire lors d'un impact suite à un accident de la route, a indiqué M. Lounis Mourad, chercheur auprès du LAAR et président du colloque organisé en collaboration avec l'Ecole supérieure de mécanique (SUPMECA) de Paris.