La création d'une Société algérienne de biologie marine constitue l'une des principales recommandations suggérée mardi par les participants aux travaux du colloque international sur "La biodiversité et les écosystèmes littoraux", tenu trois jours durant à Aïn El-Turck (Oran). Cette proposition vise notamment à réunir les compétences nationales autour de "l'objectif stratégique du développement durable garant de la pérennité des ressources halieutiques", ont-ils souligné.Les chercheurs ont suggéré dans ce même contexte la mise en place d'un Observatoire national de bio-surveillance marine ayant rôle "d'instrument de veille à même de consolider les dispositifs de lutte anti-pollution". Ils ont également plaidé pour le renforcement de la coopération Nord-Sud en vue d'une meilleure protection des espèces et des espaces du bassin méditerranéen occidental contre la pollution et les effets du développement anarchique. En outre, les participants ont axé sur l'approche écosystémique de la pêche qui a fait l'objet d'une étude menée, dans la partie Ouest du littoral algérien, par le Laboratoire Réseau de surveillance environnementale (LRSE) de l'université d'Oran-Es-Sénia. Zitouni Boutiba, directeur du LSRE et président du colloque a fait état de quatre projets proposés par son équipe dans la thématique "Environnement et promotion du développement durable" des Programmes nationaux de recherche (PNR). Ces projets, a-t-il précisé, portent sur la bio-surveillance marine, la microbiologie marine, l'écologie marine et l'halieutique. Le colloque d'Aïn El-Turck a réuni plus de 200 experts algériens et étrangers en provenance des Etats-Unis d'Amérique, d'Angleterre, de France, de la Principauté de Monaco, d'Espagne, de Hongrie, d'Italie, deTurquie, de Syrie, du Liban, du Maroc, de Mauritanie et de Tunisie. Trois jeunes doctorants, auteurs des meilleurs posters, ont été récompensés à cette occasion pour l'originalité de leurs travaux de recherche. Cette rencontre, placée sous l'égide de la Direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique (DG-RSDT), a été initiée par l'université d'Oran en partenariat avec l'université de Nantes (France).