Aussitôt dit aussitôt fait. 48 heures après que le Premier ministre ait annoncé sa décision de doubler les rations d'orges pour les animaux sur les hauts plateaux, le directeur général de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), M. Noureddine Kehal, annonce la mise en place d'un programme « spécial » d'approvisionnement pour les éleveurs des zones steppiques qui s'étalera jusqu'au printemps prochain. La dextérité dans l'exécution de cette mesure d'accompagnement des éleveurs aurait été dictée par l'insuffisance des herbages sur les hautes plaines du pays selon le directeur général de L'OAIC, qui a assuré que le produit «est largement disponible». Quelque 541 points de ventes d'aliments de bétail sont ouverts à proximité des zones d'élevage. La coopérative, qui achète le quintal d'orge à 2.500 DA le cède à 1.550 DA à l'éleveur, soit une subvention de près de 1.000 DA pour chaque quintal est prise en charge par l'Etat. Selon le PDG de l'office, la disponibilité de l'orge est telle qu'il est en mesure de couvrir l'équivalent des besoins du marché national pour trois années. Il a déclaré que l'OAIC avait même exporté, au courant de l'année 2010, quelque 100.000 quintaux pour marquer en quelque sorte, le retour de l'Algérie dans le club fermé jusqu'alors, des exportateurs de céréales après une absence de 43 ans. Très choyés, comme toujours, par les pouvoirs publics, les éleveurs ovins des zones steppiques qui viennent de rencontrer le docteur Rachid Bénaissa, se verront « accompagnés » par un comité de coordination régional regroupant les coopératives de céréales et des légumes secs, les éleveurs, les chambres d'agriculture et les directions des services agricoles. La principale mission de ce comité sera de coordonner les opérations d'approvisionnement des éleveurs. Selon les explications de M. Kehal, cet énième comité travaillera en coordination avec les comités locaux chargés d'identifier les éleveurs, leurs besoins et les dispositions à mettre en oeuvre pour alimenter ses zones. Alors qu'elle touche à sa fin, la campagne labours-semailles se déroule dans des conditions techniques et climatiques parfaites, selon M Kehal. L'utilisation de semences certifiées par les céréaliculteurs aurait atteint 1,4 millions de quintaux, « quasiment le double par rapport à la campagne précédente » selon le premier responsable de l'OAIC. Celui-ci attribue cet engouement aux prix attractifs à l'achat des céréales pratiqués par l'office. A savoir 4.500 DA le quintal de blé dur, 3.500 DA le quintal de blé tendre et 2.500 DA le quintal pour l'orge. Des prix qui seront maintenus, a déclaré le premier ministre pour rassurer les céréaliculteurs.