Les créneaux exclus du dispositif Ansej en raison de leur saturation, tel que le transport en commun, le transport frigorifique ou la bijouterie, viennent d'être réhabilités par l'institution de soutien à l'emploi. Sur instruction du ministre du travail et de la sécurité sociale, l'ensemble des activités sont désormais autorisées dans le cadre du dispositif d'aide à l'emploi, à l'exception de l'élevage des bovins et ovins dans les zones frontalières. « Vous pouvez présenter tous les projets que vous voulez, mais il faut convaincre le comité de la rentabilité du projet pour qu'il passe au financement bancaire » a insisté M. Mohamed Tahar Chaalal SG de l'Ansej hier sur les ondes de la radio chaîne 3. Selon lui beaucoup de jeunes qui pouvaient investir dans ces créneaux ont été lésés depuis la décision de blocage en 1999, d'où la décision de dégel. Dorénavant, la décision de blocage ou de validation des projets revient au comité de sélection de wilaya. Pour rappel depuis 1999, certaines activités avaient été exclues du dispositif Ansej, pour cause de saturation. Il s'agissait notamment du transport, de l'entretien des espaces verts, du conditionnement etc. L'objectif de l'Ansej était alors d'orienter les jeunes vers d'autres segments de l'économie afin de garantir la rentabilité des projets présentés. Un taux de mortalité de 20% Depuis sa création en 1997, l'Ansej s'est beaucoup améliorée. Les blocages bancaires levés et le traitement rapide des dossiers (les délais de traitement n'excèdent pas les 2 mois) ont donné lieu à la création de quelques 140.000 entreprises. Selon M.Challal, plus de 80% des entreprises ont réussi, de l'emploi net est créé chaque année et beaucoup d'entre elles passent à la phase PME. Depuis sa création, 400.000 emplois permanents ont été créés dans le cadre de l'Ansej. Le taux d'entreprises en difficulté n'est pour sa part que de 20%. Certaines entités sont en difficulté, mais leur mort n'est pas à l'ordre du jour. Selon le responsable, les fonds de garanties n'ont traité au jour d'aujourd'hui que 4.000 dossiers d'entreprises en difficulté. Ces entreprises bénéficient en parallèle de soutien ou de réajustements de leur ligne de financement de la part des banques. Un dispositif d'orientation des jeunes, quant aux choix des créneaux d'activités est par ailleurs mises en place, non seulement au niveau des comités locaux, mais également au niveau des centres de formations. Rejet des dossiers : ce que vous devez savoir Enfin, pour ce qui est des démarches que les jeunes promoteurs entreprennent, qui au demeurant ont beaucoup progressé depuis le début de l'Ansej, M.Challal insiste. « Quand un projet est validé par le comité local, en aucun cas il sera rejeté par la banque ». Selon lui, une fois le projet validé, il ne peut être rejeté par l'établissement de financement, la commission de sélection qui valide les projets étant composée des banquiers et présidée par l'Ansej. Ajoutez à cela l'accompagnement gratuit des jeunes, l'apport personnel qui n'est que de 5%, et les frais d'enregistrement supprimés. Tout est fait pour que les jeunes puissent agir dans les meilleures conditions. A noter que les banques ont participé aux projets Ansej à raison de 4Millards 700 millions de DA en 2010. Les jeunes eux même ont investi 7 Milliards de Dinars au titre de l'apport personnel, quant à l'Ansej son concours s'élève en2010 à 15 milliards de Dinars, injectés sous formes de crédits non rémunérés. Des comités de l'Ansej vont êtres ouvertes dans toutes les grandes daïras du pays