Bonne nouvelle pour les jeunes Algériens désirant s'investir dans différents créneaux d'activités professionnelles en optant pour l'Ansej afin de les accompagner dans la concrétisation de leurs projets. En effet, l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) a décidé de dégeler l'octroi des crédits pour le financement des projets de plusieurs domaines d'activités, entre autres le transport public, la conservation frigorifique des produits, la torréfaction, la location du matériel agricole, la bijouterie et l'entretien des espaces verts. Du coup, toute demande de création de micro-entreprise dans l'un des ces créneaux sera soutenue par l'Ansej, à condition de répondre aux critères de sélections mis en place par ce mécanisme de soutien à l'emploi. La décision portant dégel d'octroi de crédits pour ces activités a été entérinée dimanche, a indiqué hier le secrétaire général de l'Ansej, Mohamed Tahar Chaâlal, à la Chaîne III de la Radio nationale. «L'élevage des bovins et des ovins au niveau des frontières est exclu de notre aide», a précisé le secrétaire général expliquant cette exclusion par «une mesure préventive contre le fléau de la contrebande». M. Chaâlal mettra l'accent sur la nécessité de procéder à la création d'entreprises «économiquement rentables et socialement utiles», en précisant que l'orientation des jeunes promoteurs donne la priorité aux secteurs du bâtiment et de l'agriculture. Ce sont là des domaines très lucratifs, fera savoir encore l'invité de la Chaîne III, en disant que certaines micro-entreprises activant dans ces deux domaines ont beaucoup évolué jusqu'à se hisser après une dizaine d'années d'existence en véritables PME, réalisant des chiffres d'affaires appréciables.
L'apport personnel réduit à 5% M.Chaâlal ne manquera pas aussi de rassurer les cinq banques publiques participant au financement des projets Ansej. Il dira en ce sens que le fonds de garantie se charge du remboursement en cas de difficultés. Il a par ailleurs indiqué que la réduction de l'apport personnel qui est passé de 20% à 5% du coût global du projet est l'autre décision importante prise par le dispositif Ansej depuis le 2 janvier. «L'accompagnement que nous faisons pour la préparation du dossier est gratuit», a-t-il ajouté. Ce dernier ajoutera que depuis le lancement du dispositif Ansej il y a de cela 13 ans, quelque 140 000 micro-entreprises ont vu le jour et 400 000 postes d'emploi ont été créés. Le taux de mortalité de ces micro-entreprises est estimé à 20% .«Le fonds de garantie a traité presque 4000 projets et nous sommes en train d'accompagner les autres projets en difficulté. Les difficultés de certaines entreprises viennent de la gestion et de l'environnement économique», a soutenu le secrétaire général de l'Ansej. Le montant global des investissements réalisés dans le cadre du dispositif Ansej s'élève à 22,7 milliards de dinars, a-t-il ajouté. M. Chaâlal précisera que ce montant totalise les 15 milliards de dinars déployés par le dispositif Ansej, les 4,7 milliards de dinars attribués par les banques publiques ainsi que les 7 milliards de dinars représentant le montant de l'apport personnel des jeunes promoteurs. Le SG de l'Ansej indiquera par ailleurs que le traitement des dossiers par les banques publiques ne doit pas dépasser deux mois, tel que stipulé dans une nouvelle disposition réglementaire.