Suite aux instructions du gouvernement, communiquées samedi à l'OAIC, lors d'un Conseil interministériel, de porter le quota de blé tendre fourni à chaque minoterie de 50 à 60% de leur capacité de trituration en vue «de contenir les spéculations apparues sur la farine» depuis le début du mois de janvier. le directeur général de l'office, M. Noureddine Kehal, a signalé dimanche que le quota mensuel de blé tendre affecté aux transformateurs va passer de 3,5 millions de quintaux à 4,3 millions de quintaux, conformément aux décisions du conseil dues ministre qui s'est réuni dernièrement. La quantité prélevée par les 250 minotiers va donc passer de 3,5 millions de quintaux à 4,3 millions de quintaux, et ce jusqu'au 31 août prochain, a indiqué le même responsable. Il a ajouté que «les stocks de blé actuellement détenus par l'office peuvent faire face, sans problème, à l'augmentation des quotas. Assurant que l'OAIC a donné instruction à toutes les Coopératives de céréales et des légumes secs (CCLS) pour appliquer cette nouvelle mesure. Rappelant que les quantités de blé tendre distribuées par l'OAIC en 2010 sont en hausse par rapport à 2009. Selon le même interlocuteurs, les minotiers ont enlevé 40 millions de quintaux de blé tendre en 2010 contre 37,2 millions de quintaux en 2009. Pour M. Kehal, «Les petites tensions survenues sur le produit fini» étaient dues essentiellement à «la déviation des approvisionnements par certains transformateurs indélicats», qui ont procédé à la revente en l'état du produit subventionné pour l'alimentation de bétail. Pour éviter ces dérives M. Kehal a indiqué que l'office vient d'introduire une mesure supplémentaire dans la convention liant les CCLS et le minotier concernant la traçabilité du produit. Les deux parties (coopérative et le transformateur) sont tenues de déclarer les quantités mises à la disposition des minoteries, alors que celles-ci doivent donner des détails «précis» sur la trituration et le produit fini, c'est-à-dire les ventes sous emballage de 50 kg destinées aux boulangers et l'emballage divisionnaire destiné au consommateur en général. Désormais, la traçabilité du blé tendre subventionné par l'Etat, serait contrôlée par les services de l'Etat, a-t-on annoncé.