Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Le quota mensuel de blé tendre affecté aux transformateurs passe à 4,3 millions de quintaux En application de la mesure concernant l'approvisionnement des minoteries
La décision prise par le gouvernement, samedi dernier, d'augmenter le quota mensuel de blé tendre des minoteries de manière à faire passer de 50 à 60% leurs capacités de trituration a été très bien accueillie par les opérateurs versés dans la production de farine panifiable. Certains de ces minotiers, que nous avons pu joindre par téléphone hier, nous ont, en effet, témoigné que c'est là une mesure «que nous attendions avec impatience depuis qu'ils nous a été imposé un système de quota, instauré par l'Office algérien interprofessionnel (OAIC), il y a quatre ans, soit un plafond de 50% de leurs capacités respectives de production». Mais ils restent sceptiques quant à la capacité de l'OAIC de mettre en pratique sur-le-champ la nouvelle mesure puisque le gouvernement a demandé à l'Office de mettre en œuvre la nouvelle mesure à partir du 9 janvier en cours. Et aux minotiers de s'interroger : «L'OAIC dispose-t-il actuellement du volume correspondant à l'augmentation des quotas ?» Le directeur général de l'OAIC, Nourredine Kehal, a répondu, hier, dans une déclaration faite à l'APS que les stocks de l'Office sont suffisants pour faire face à l'augmentation des quotas décidés par le gouvernement. Il a tenu aussi à préciser que le quota mensuel de blé tendre affecté par l'Office aux transformateurs, au nombre de 250, va passer donc de 3,5 à 4,3 millions de quintaux jusqu'au 31 août 2011. Quant à la question de savoir si l'OAIC est capable d'appliquer immédiatement la directive du gouvernement, Kehal a expliqué : «Nous avons donné instruction à toutes les Coopératives de céréales et des légumes secs (CCLS) d'appliquer cette nouvelle mesure.» Il rappellera, à propos de la demande en blé tendre, que les quantités distribuées par l'OAIC en 2010 sont en hausse par rapport à 2009. Les transformateurs ont enlevé 40 millions de quintaux de blé tendre en 2010 contre 37,2 une année auparavant. Au sujet des tensions survenues sur le produit fini, plus particulièrement la farine, le M. Nourredine Kehal a expliqué : «Elles sont dues essentiellement à la déviation des approvisionnements par certains transformateurs indélicats, qui ont procédé à la revente en l'état du produit subventionné pour l'alimentation de bétail.» Et pour que cela ne se répète pas, «l'Office vient d'introduire une mesure supplémentaire dans la convention liant les CCLS et le transformateur concernant la traçabilité du produit», a précisé le DG. Il ajoutera dans ce même sillage : «Les deux parties (coopérative et transformateur) sont tenues de déclarer les quantités mises à la disposition des minoteries, alors que celles-ci doivent donner des détails précis sur la trituration et le produit fini, c'est-à-dire les ventes sous emballage de 50 kg destiné aux boulangers et l'emballage divisionnaire destiné au consommateur en général.». Le contrôle de l'application de cette mesure sera confié, selon le patron de l'Office, aux services de contrôle des prix pour vérifier la traçabilité du blé tendre subventionné par l'Etat. Z. A.