Les retards dans la livraison de la centrale électrique hybride de Hassi R'mel sont-ils devenus partie intégrante des grands projets lancés ces dernières années en Algérie ? Il y a vraiment des raisons de le croire puisque la réception de la première centrale électrique mixte (hybride, solaire-gaz) de Hassi R'mel semble suivre le même chemin que les autres gros chantiers du pays, l'autoroute Est-ouest, le métro, le tramway, etc. Selon des sources citées par Maghreb Emergent, la centrale, qui devait être inaugurée à la fin du mois dernier, n'est pas près d'être réceptionnée en raison de «plusieurs facteurs internes et externes au projet », mis en avant par Badis Derradji, le PDG de la New Energy Algeria (NEAL), une filiale des groupes publics Sonelgaz et Sonatrach. «Les facteurs internes sont liés au challenge que représente ce projet, le premier du genre en Algérie, en matière d'engineering et la complexité née de la gestion de toute la chaîne logistique et des sous-traitants. Les facteurs externes sont les délais de livraison des équipements qui s'allongent parfois au niveau des douanes. Des conditions météorologiques ont aussi ralenti les travaux », selon le premier responsable de la société. Celui-ci relève cependant que « le chantier tire à sa fin et les essais sont en cours », assurant que le projet sera réceptionné bientôt. Selon des experts proches du dossier, cités par Maghreb Emergent, l'inauguration devrait avoir lieu « au cours de ce premier trimestre si le calendrier de réception est respecté ». Les travaux sont menés par deux filiales du producteur espagnol d'énergie, Abengoa, la société d'ingénierie Abener (Séville) et du BTP Teyma (Burgos). Ces deux entreprises, citées par le journal électronique, récuse pourtant tout retard dans le projet, affirmant que le calendrier de réalisation « est pour le moment respecté ». La centrale électrique mixte de Hassi R'mel, la première du genre dans le pays, combinera une matrice de miroirs paraboliques concentrant la puissance solaire de 25 MW, sur une aire de 180.000 m⊃2;, en conjonction avec une centrale à turbines à gaz de 130 MW, réduisant ainsi les émissions de CO⊃2;. D'un coût global de 315 millions d'euros, ce projet une fois réalisé devrait créer environ un millier d'emplois et ouvrir à l'Algérie des perspectives d'exportation d'électricité vers l'Europe.