L'Algérie fait partie d'un groupe de quatorze pays ayant élaboré des projets d'énergies renouvelables à grande échelle, notamment les énergies solaire, éolienne ou géothermique. C'est ce qu'indique la Banque mondiale, citant les résultats de la réunion du comité du Fonds pour les technologies propres (FTC) tenue lundi dernier à Washington. Outre l'Algérie, les pays ayant engagé ces programmes sont la Tunisie, le Maroc, l'Afrique du Sud, l'Egypte, la Jordanie, la Turquie, l'Indonésie, le Kazakhstan, le Mexique, les Philippines, la Thaïlande, l'Ukraine et le Vietnam. Ils l'ont fait avec le soutien du Fonds pour les technologies propres. La rencontre de Washington a fait le point sur les bilans de réalisation d'une première série de ces projets d'énergies renouvelables engagés par ces pays pour un total de 2,4 milliards de dollars, selon une dépêche de l'APS. Pour le cas qui nous concerne, l'Algérie, le FTC a évoqué trois projets : il s'agit des trois centrales solaires hybrides CSP (concentrating solar power) de Naama, de Hassi R'mel et de Meghaïr. Il est attendu que la centrale de production d'énergie hybride, solaire et gaz, de Hassi R'mel près de Laghouat, soit réceptionnée en janvier 2011. C'est un projet présenté comme le plus important en Algérie. Réalisée pour le compte de Neal (New Energy Algeria), une filiale de Sonelgaz et de Sonatrach, cette centrale, 315 millions d'euros d'investissement, devrait créer environ un millier d'emplois et dégager des perspectives d'exportation d'électricité vers l'Europe. La centrale hybride solaire CSP/gaz combinée, à Meghaïr, a été, elle, lancée en 2010. Elle aura une capacité installée de 470 MW, dont 70 MW pour la partie solaire. Pour la centrale hybride de Naama, des études d'identification de sites pour la production d'électricité à partir de l'énergie solaire dans le cadre du projet Empower ont été lancées. Le potentiel solaire de l'Algérie est considéré comme l'un des plus importants dans la région méditerranéenne et l'exploitation de cette source pourra contribuer à économiser le pétrole et le gaz. Dans ses projections, l'Algérie ambitionne de porter à 6% la part d'énergies renouvelables dans sa production électrique, à l'horizon 2015. Le pays s'intéresse aux énergies alternatives, développant les aspects réglementaires, incitatifs et financiers. Une série de conférences et de salons dédiés au renouvelable ont été organisés ces dernières années. Y. S.