R.A. L'affaire scabreuse, qui a entaché l'Agence nationale des barrages et transferts (ANBT), a été présentée mardi devant la Chambre d'accusation près le tribunal de Mostaganem. Selon une source judiciaire, cette chambre a ordonné « la mise sous contrôle judiciaire de cinq cadres de l'Agence nationale des barrages et transferts (ANBT), dont le directeur général et le sous-directeur de la société turque chargée du projet Mostaganem - Arzew - Oran (MAO)». Selon la même source, l'affaire est toujours en instruction. Il s'agit, rappelons-le, d'une affaire de conclusion de marchés contraires à la réglementation et surfacturation. Selon l'enquête préliminaire, le DG de l'ANBT avait ordonné de « façon fictive » l'arrêt des travaux pour une durée de 98 jours, afin d'épargner à la société turque, chargée de la réalisation de la première tranche du projet MAO, le paiement des pénalités de retard. Cette enquête a également révélé la disparition de plusieurs vannes et une quantité de pièces détachées, acquises par cette société pour une valeur de 03 millions d'euros. Selon la même source, la semaine dernière, le procureur de la République près le tribunal d'Aïn Tédelès (Mostaganem) avait ordonné de placer en détention préventive les cinq mis en cause, pour «dilapidation de deniers publics, faux en écriture et falsification de documents officiels».