Une importante cargaison d'engins pyrotechniques a été saisie par les services des douanes au port d'Oran, a-t-on appris de sources sécuritaires. Une importante cargaison d'engins pyrotechniques a été saisie par les services des douanes au port d'Oran, a-t-on appris de sources sécuritaires. Cette cargaison estimée à 5 tonnes a été découverte dans un conteneur en provenance de la Chine. Elle était destinée au marché local pour la célébration du Mawlid En nabaoui prévue cette année en février prochain. La valeur de cette cargaison saisie a été estimée à 70 millions de dinars. Une enquête a été ouverte pour faire toute la lumière sur cette énième saisie de produits pyrotechniques interdits par la loi. Il faut avouer que le durcissement de la législation pour endiguer ce phénomène n'a pas eu les résultats escomptés. Preuve en est : le retour en force ces dernières semaines des vendeurs de pétards. Il n'y a qu'à voir les étals des revendeurs de pétards pour être persuadé de l'échec cuisant du dispositif de lutte contre l'importation de ce genre de produits, dont la dangerosité pour la santé n'est plus à démontrer. Des centaines de personnes, des enfants surtout, sont plus ou moins gravement blessées chaque année durant la manipulation de ces produits. Certains laissent des doigts, parfois un œil, alors que nombreux autres sont admis dans les établissements hospitaliers pour des brûlures de différents degrés. A Oran, les jeunes vendeurs ont pris d'assaut les marchés de la ville et les coins de rues pour exposer toutes sortes d'engins pyrotechniques à des prix souvent «explosifs». En dépit de l'interdiction générale de l'usage et de la vente des produits pyrotechniques, des quantités importantes ont été introduites frauduleusement à Oran par la «mafia» des pétards. Ces énormes quantités sont acheminées par voie terrestre de la capitale et des frontières ouest. La capitale est le premier fournisseur de la wilaya d'Oran, selon des vendeurs. Les pétards sont introduits dans des conteneurs par voie maritime et transitent par le port d'Alger avant d'être acheminés dans des bus par des jeunes «djounoud». Le renforcement du dispositif de lutte contre l'usage et la vente des pétards a eu pour seule conséquence, cette année, la hausse vertigineuse des prix de nombreux engins explosifs proposés par les vendeurs à des sommes exorbitantes.