Une journée d'information sur les perspectives de développement et d'investissement dans l'industrie agroalimentaire, dont l'APS s'est faite l'écho, a été organisée jeudi par la chambre de commerce et d'industrie du Titteri et la direction du salon «Djazagro» au niveau de la maison de la culture Hassan El Hassani de la wilaya de Médéa. Objectif de cette rencontre : vulgariser le salon international de l'agroalimentaire prévu du 11 au 14 avril prochain au palais des expositions à Alger et sensibiliser les adhérents de la Chambre, les exploitants agricoles et les investisseurs locaux sur l'importance de l'activité industrielle et son impact sur l'économie locale. En effet, malgré le potentiel existant dans ce segment, du fait de la nature géographique de la région et des efforts déjà consentis dans le domaine, les lacunes demeurent nombreuses. La meilleure preuve en est la quasi-inexistence d'unités de transformation, de conditionnement ou d'emballage dans la wilaya. Moteur des organisateurs : la prise de conscience Conscient des efforts qui doivent être accomplis dans ce domaine, notamment au plan de la sensibilisation et de l'accompagnement des opérateurs locaux, cette journée a été essentiellement dédiée, selon le directeur de la Chambre de commerce et d'industrie du Titteri, M. Abdelhakim Fechite, à l'examen du potentiel local et des perspectives de développement du secteur de l'agroalimentaire dans la région. L'événement a été également l'occasion de mettre en place un embryon de tissu industriel capable d'optimiser le potentiel déjà existant au niveau local, a expliqué le responsable. Par ailleurs, d'après M. Fechite, toutes les insuffisances qui se fixent actuellement à ce secteur, sont le fait de certaines réticences qui caractérisent les exploitants agricoles et hommes d'affaires de la région. D'une part, ces derniers rechignent à investir dans ce domaine. D'autre part, le modèle financier traditionnel, moins contraignant et moins onéreux, enraciné dans les consciences, continue d'attirer les protagonistes malgré l'efficacité avérée des nouvelles méthodes de travail. Pour contrecarrer cette léthargie dans laquelle se morfond le tissu industriel, la rencontre de jeudi a été l'occasion pour les organisateurs d'initier une nouvelle démarche moderne autour de l'émergence d'une industrie. Dans les filières de l'arboriculture fruitière et l'aviculture, déjà rentables, ces segments serviront, selon les organisateurs, de locomotive pour d'autres filières du secteur de l'agroalimentaire. Espèrent-ils du moins.