Près de 40 milliards de dinars seront consacrés au financement d'une trentaine de projets de mise à niveau des structures aéroportuaires du pays, a annoncé hier une source auprès du ministère des Travaux Publics. Projets d'aménagements inscrits dans le programme 2010-2014 : Ces projets d'aménagements sont inscrits dans le programme quinquennal 2010-2014, a indiqué la même source. Il s'agit, dans l'ensemble de travaux d'extension, de revêtement, de modernisation des infrastructures aéroportuaires et de l'introduction de nouvelles technologies pour l'entretien des pistes d'aéroports, a précisé M. Mouloud Abdessamed, directeur des Infrastructures aéroportuaires au ministère. Ce programme prévoit notamment l'extension de la piste d'atterrissage de l'aérodrome de Sétif, à 2.900 m contre 2400 m actuellement, le renforcement du revêtement de la piste principale de celui d'Alger et de celui des parkings de stationnement d'avions de l'aérodrome d'Annaba. Des opérations de réaménagements similaires sont également prévues au niveau des aérodromes de Béchar, Tindouf, In Amenas, Illizi, Oran et Jijel, a-t-il ajouté. Ce plan de développement englobe, par ailleurs, la réhabilitation de l'aérodrome de Mostaganem, l'aménagement de celui de Boussaâda (M'sila) et la réalisation de bouts de pistes en béton pour l'atterrissage et le décollage des avions militaires au niveau de dix wilayas du nord et du sud, a précisé M. Abdessamed. En outre, vingt quatre (24) héliports (aérogares pour hélicoptères) devraient être réalisés au niveau de dix wilayas, notamment Illizi, Adrar, Tlemcen, Tindouf et Tamanrasset. Pour l'entretien de ces structures, le même responsable a expliqué que des unités de maintenance sont implantées dans chaque aéroport pour assurer une présence proche et permanente des équipes d'entretien. Le même responsable a souligné d'autre part que dans le but d'assurer la durabilité de ces structures, le secteur des Travaux publics a introduit des produits innovants tel que les géosynthétiques (technique de colmatage des fissures sur les pistes) dans les aérodromes du sud, caractérisés par des températures extrêmes. Ghoul préfère les compétences algériennes Des études ont été également lancées pour évaluer et suivre le comportement des pistes aéroportuaires lors de leur exploitation, a-t-il ajouté. Le directeur des Infrastructures aéroportuaires a fait remarquer que la priorité avait été accordée aux entreprises nationales pour la réalisation de ces projets, notamment l'entreprise de viabilisation de Sidi-Moussa (EVSM), l'Algérienne de réalisation des travaux routiers et aérodromes (ALTRO), Cosider-Travaux Publics et l'entreprise publique de travaux publics de Béchar (EPTP). Le contrôle et le suivi de ces travaux seront assurés par des laboratoires et des bureaux d'études nationaux, faisant appel aux compétences nationales, a assuré le ministre des Travaux Publics, M. Amar Ghoul. Celui-ci avait souligné, à plusieurs reprises, que l'Etat accordera la priorité aux entreprises publiques dans la réalisation des projets inscrits au titre du programme quinquennal 2010-2014. Il avait récemment exhorté les entreprises relevant de son secteur et les bureaux d'études spécialisés à faire appel aux compétences nationales pour la réalisation des projets, et à se doter d'équipements modernes pour mener à bien leurs missions. A la question de savoir quelles étaient les retombées positives des programmes du plan quinquennal sur les réalisations d'infrastructures aéroportuaires, il a indiqué qu'il permettra le désenclavement des régions isolées, la sauvegarde du patrimoine aéroportuaire existant, la création d'emplois et la promotion du transport aérien. Une vingtaine de projets dans le domaine des infrastructures aéroportuaires avait été livrée au cours du programme quinquennal 2005-2009, pour un montant avoisinant les 20 milliards de dinars, a indiqué M. Abdessamed. A signaler que l'Algérie compte 55 aéroports, dont 36 ouverts à la navigation aérienne civile, et parmi lesquels 12 exploitent des lignes internationales.