Le rassemblement de la coordination pour le changement démocratique d'Oran, prévu hier, a été empêché par la Police.Dès la matinée, un effectif important de la Police s'est installé sur la Place du 1er novembre et dans les rues alentours. Les quelques dizaines de personnes qui se sont rassemblées samedi à la place du 1er novembre au centre-ville d'Oran, se sont dispersés, en début d'après-midi. Une quarantaine de personnes a été arrêtée puis relâchée, a-t-on appris. Les manifestants avaient scandé, entre autres, des slogans en faveur de «la levée de l'état d'urgence», «la restitution des libertés publiques» et «la libération des détenus des manifestations». Les éléments de la Police ont empêché à la place de la Concorde (ex-place du 1er-Mai) à Alger, la marche non-autorisée par la wilaya d'Alger de quelques centaines de personnes. Les forces de l'ordre, qui se sont déployées très tôt le matin, ont empêché ces manifestants, plus de 250 selon la police et un millier selon les organisateurs, qui se sont rassemblés à la place du 1er-Mai, lieu de départ de la marche, à laquelle ont appelé des initiateurs, soutenus par le parti de Saïd Sadi, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme. Après un rassemblement de deux heures, les manifestants ont commencé à se disperser dans le calme, alors qu'un groupe de jeunes personnes (une centaine) venus des quartiers environnants de la place de la Concorde (ex- 1er-Mai) qui se sont rassemblés en parallèle, ont continué à manifester. médiatique». La wilaya d'Alger avait notifié son refus aux initiateurs de la marche, tout en leur proposant une des salles de la capitale pour tenir leur manifestation. Pour les autorités, l'interdiction des marches à Alger est justifiée par «des raisons d'ordre public» et ne l'est «certainement pas pour empêcher une quelconque expression». Malgré de nombreuses défections, les initiateurs de la marche ont maintenu leur appel à cette manifestation. Le Front des forces socialistes (FFS) et l'association Rassemblement action jeunesse (RAJ), qui y étaient préalablement favorables, ont décidé de ne pas s'associer à la marche. Le Parti socialiste des travailleurs (PST) s'est, pour sa part, démarqué de cette initiative, dénonçant, dans la foulée, «la surenchère verbale et le radicalisme sans contenu, non compatibles avec (...) les tâches s'imposant à ceux qui aspirent vraiment au changement radical». Le PST a estimé que les luttes des travailleurs et des jeunes doivent être plutôt portées «contre la précarité généralisée par le libéralisme». De son côté, le MSP (Mouvement de la société pour la paix) a réaffirmé sa position de ne pas participer à cette marche et «ne pas assumer les initiatives individuelles», tout en respectant «le droit des forces politiques et sociales à s'exprimer par tous les moyens civilisés dont les marches pacifiques loin de toute atteinte à l'ordre public». Le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (SNAPAP) s'est déclaré, quant à lui, «non concerné» par la marche.