A.A. Le ministre de l'industrie a affirmé hier que le projet d'implantation d'une usine de Renault ou Volkswagen consiste à instaurer une véritable industrie automobile. «Nous sommes, effectivement, en train d'examiner des offres de certains constructeurs automobiles: discussions avancées avec Renault et à un stade qui l'est moins avec Volkswagen», a déclaré M. Benmeradi dans un entretien à l'APS. M. Benmeradi s'exprimait à la veille de la visite en Algérie de M. Jean Pierre Raffarin, envoyé spécial du président français, avec lequel il est prévu la poursuite des négociations sur plusieurs projets industriels, notamment l'implantation d'une usine Renault en Algérie. M. Benmeradi a rappelé dans ce sens les conditions sur lesquelles la partie algérienne a insisté lors de ces négociations, comme le taux d'intégration satisfaisant pour les produits nationaux, la participation conjointe dans la constitution du capital de l'usine dans les limites permises par le cadre législatif en vigueur et l'engagement d'aller à terme sur les marchés extérieurs. Selon lui, «Renault a confirmé son intérêt à voir le taux d'intégration croître à l'effet de réduire les coûts logistiques». Pour ce faire «le concours des sous-traitants nationaux est de mise, ceux existants font ressortir un potentiel industriel à l'état embryonnaire qui nécessitera un accompagnement par des actions d'investissements supplémentaires», ajoute-t-il. «Il ne s'agit nullement d'une simple usine de montage, mais d'un projet de fabrication automobile, qui repose sur la croissance du volume du produit localement par la joint venture'', rappelle encore le ministre. Une négociation, d'ailleurs, sur le niveau de participation en numéraire de Renault dans le capital de la société mixte est engagée dans le strict respect des nouvelles règles de partenariat édictées par l'ordonnance sur l'investissement (51%-49%), précise-t-il. En outre, le constructeur français devrait s'engager à intégrer le volet ‘'export'' afin de satisfaire la condition édictée par la loi en matière de balances devises excédentaire, poursuit le ministre. Par ailleurs, les pourparlers avec la partie française s'articulent autour de la question des avantages à accorder au projet dans le strict respect de ceux prévus par l'ordonnance relative au développement de l'investissement et des textes pris pour son application. Résumant l'importance «de ce projet prometteur», le ministre a indiqué qu'il «s'agit d'un projet qui s'inscrit en droite ligne de la volonté des pouvoirs publics de diversifier, développer une nouvelle filière industrielle et une économie hors hydrocarbures en vue de contribuer sensiblement à la résorption du chômage».