Est-ce qu'on peut dire que Jean-Pierre Raffarin a réussi de relancer les partenariats entre l'Algérie et la France ? C'est en tout cas ce que laisse croire la feuille de route des négociations qui débutent aujourd'hui à Alger, entre les deux parties. Les projets Total, Renault, LaFarge, Sanofi-Aventis, Alstom-Ferrovial… dans le portefeuille de «Monsieur Algérie» pour relancer les partenariats : Benachour Med Le superlatif de «Monsieur Algérie» donné à l'ancien 1er ministre Raffarin n'est pas, semble-t-il, fortuit. En effet, la crème des entreprises françaises accompagnera, l'émissaire spécial du Président français Nicolas Sarkozy, Jean-Pierre Raffarin, lors de sa visite prévue à Alger les 20 et 21 février. Total, Renault, LaFarge, Sanofi-Aventis, Alstom-Ferrovial, Bretagne International, débattront avec les responsables algériens en vue de lancer des projets de grande envergure, laissés en jachère à cause des quiproquos …diplomatiques et politiques. Le ministre Algérien de l'Industrie de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmerradi est paru optimiste hier en déclarant que les grands projets qui sont restés en suspens seront finalisés lors des négociations avec la partie française, prévu aujourd'hui et demain. Selon le ministre algérien, six dossiers de partenariats seront mis sur la table des négociations. Il s'agit du projet de partenariat entre le groupe français Total et la Compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach pour la création d'une usine de vapocraquage d'éthane dans la zone industrielle d'Arzew (Oran). Le projet constitue un développement industriel local qui pendant la phase d'exploitation génère plusieurs centaines d'emplois permanents de grande qualification. Ce futur complexe pétrochimique de 4 unités de taille mondiale assurera, selon le ministre, «une bonne position en termes de compétitivité». Il sera également question de passer en revue le projet du groupe français Lafarge, spécialisé dans la fabrication matériaux de construction (ciments, granulats, béton prêt à l'emploi), de renforcer sa présence en Algérie en procédant à l'extension et à la diversification de ses investissements. «Ceci sera examiné dans le cadre de nos politiques de développement de ce secteur sensible eu égard à son importance pour la réalisation du programme de réalisation des infrastructures», a précisé M. Benmeradi. Le projet de construire une 2ème usine de médicaments du français Sanofi-Aventis et d'un centre de stockage et de distribution de produits de santé dans la ville nouvelle de Sidi Abdallah, sur une superficie de 6,3 hectares, est aussi à l'ordre du jour de la visite de l'ex-Premier ministre français. M. Benmeradi a évoqué, par ailleurs, un accord de coopération entre Bretagne International et l'Institut Technique des élevages algériens prévu à l'effet de développer la structure laitière en Algérie. L'objectif étant de permettre notamment aux transformateurs laitiers de la région de profiter de l'opportunité offerte par les marchés du Maghreb au niveau commercial et technologique, dira le ministre. Il sera, également, question d'un point de situation sur les négociations déjà entreprises sur le projet Renault de fabrication de véhicules particuliers en Algérie, et de passer en revue le partenariat Alstom-Ferrovial pour la construction d'une unité de fabrication de rames de tramways à Annaba, dont l'accord a été déjà concrétisé. Jean-Pierre Raffarin a-t-il vraiment réussi son pari de relancer les partenariats algéro-français ?