Selon Abdelmalek Ahmed Ali, directeur de l'Organisation foncière et de la protection du patrimoine, qui était hier sur les ondes de la radio chaine 3, quelques 1.000 cahiers des charges, pour l'accès des jeunes à la terre, ont été signés jeudi au cours d'une cérémonie organisée à cet effet à Alger. 115.000 exploitants ont déposé leurs dossiers auprès des subdivisions de l'agriculture et de l'office national des terres agricoles (ONTA) un peu partout dans le pays, dont 80.000 sont déjà saisis, indique-t-on par ailleurs. Cette opération entre dans le cadre des mesures décidées lors du dernier Conseil des ministres en faveur des jeunes. Elle conforte, en outre, la politique de renouveau agricole et rural entamée quelques années auparavant et dont les résultats sont considérés pour le moins encourageants. Recul sur la bureaucratie Depuis quelques temps, les pouvoirs publics ont entrepris d'alléger les procédures d'accès à la terre, notamment au profit des jeunes diplômés et des enfants d'agriculteurs. Ces mesures ont déjà fait l'objet d'une circulaire ministérielle pour leur entrée en vigueur. Par ailleurs, le domaine privé agricole est, désormais, sur le même pied d'égalité que celui relevant du domaine étatique, à la faveur de ces décisions. Les propriétaires terriens bénéficieront à l'avenir des mêmes avantages que leurs homologues exploitants de concessions publiques et profiteront des mêmes aides pour la relance de l'activité agricole. Il faut dire que les privés détiennent plus de 60% de la surface agricole utile de l'Algérie. Ils auront, désormais, accès au crédit bonifié, aux études gratuites et aux accompagnements personnalisés de la part de l'entreprise algérienne de génie rural, pour le suivi du programme de développement, et bénéficieront de plusieurs autres avantages de ce type, affirme-t-on. Mieux encore, pour contenter un maximum de prétendants aux exploitations, les pouvoirs publics prennent les devants, semble-t-il, en procédant à la création de nouvelles exploitations agricoles et d'élevages, dans un objectif d'extension de la surface agricole utile de l'Algérie.Enfin, pour les exploitants du sud et des Hauts-Plateaux, des mesures incitatives sont également prévues. Les prochaines lois de Finances pourraient leur conférer, dit-on, un accès aux concessions agricoles…au dinar symbolique.