Le ministre du Commerce Mustapha Benbada a annoncé que son département compte doter chaque wilaya du pays d'un laboratoire de contrôle pour lutter contre la fraude. Dans ce cadre, une vingtaine de laboratoires de contrôle de la qualité et de la répression des fraudes, actuellement en réalisation à travers le pays, sera réceptionnée «prochainement», a annoncé, dimanche à Boumerdès, le ministre. «La concrétisation de ces structures, inscrites au titre du quinquennal écoulé, devrait être accompagnée par le lancement, programmé, des travaux d'une douzaine d'autres laboratoires publics inscrites à la réalisation au titre du présent quinquennal,» a ajouté M. Benbada dans un point de presse tenu en marge d'une visite d'inspection à Boumerdès. Le ministre a précisé, dans ce contexte, que son département entend mettre en œuvre, progressivement, un plan étudié visant à doter chaque wilaya du pays d'un laboratoire public «afin de faciliter et accélérer les opérations d'analyses en vue d'une amélioration de l'acte de contrôle de la qualité». Par ailleurs, et dans la perspective du renforcement du rendement des effectifs du secteur du commerce sur le terrain, le ministre a fait cas de l'ouverture de 7.000 postes d'emploi pour les cadres universitaires, parmi lesquels 1.000 ont déjà été pourvus durant l'année dernière. Il a, en outre, signalé l'ouverture programmée d'un total de 5.000 postes durant les années 2011 et 2012. S'agissant des efforts consacrés en matière de traitement du phénomène du marché parallèle, que M. Benbada a qualifié de «très compliqué,» le ministre a fait part de l'installation en 2010, sur instruction présidentielle, «d'une commission nationale interministérielle chargée de l'étude de ce problème dans tous ses aspects, en vue de proposer une solution.» Cette commission a-t-il affirmé, a effectivement proposé un plan pour solutionner ce problème. Ce plan, qui s'insère dans une instruction interministérielle signée par les ministres du Commerce et de l'Intérieur et des Collectivités Locales, détermine la problématique et l'état des lieux du marché parallèle à travers le pays, tout en proposant des solutions à mettre en œuvre par étapes successives, est-il indiqué. «Une enveloppe de quatre (04) milliards de DA a été retenue pour aider à la mise en œuvre de ce plan,» a souligné le ministre. M. Benbada a invité, à cet effet, les autorités locales à contribuer au succès de la concrétisation de ce plan qu'il a qualifié de véritable «feuille de route» destinée au traitement, à court et moyen termes, de ce problème (marché parallèle), par la réalisation d'espaces et structures où pourra exercer le plus grand nombre de personnes activant dans ce créneau actuellement. Parallèlement, un «système d'imposition adapté» est en cours d'élaboration au niveau des services concernés afin de permettre l'intégration légale de ces commerçants» qui activent illégalement, a-t-il signalé.