La compagnie minière canadienne Mines Cancor a annoncé, hier dans un communiqué, que les travaux d'exploration ont révélé que le champ aurifère de Kiouene, dans le Hoggar à l'extrême Sud algérien, recèle un potentiel aurifère qualifié d'important. L'entreprise est arrivée à cette conclusion après la découverte de plusieurs grains d'or dans cette zone. «La présence d'or visible dans des secteurs, jusque-là encore inexplorés, suggère que les minéralisations aurifères pourraient être beaucoup plus importantes que celles détectées jusqu'à présent », souligne le communiqué de Mines Cancor. Les explorations concernent l'une des quatre propriétés aurifères de cette entreprise en Algérie, à savoir Tirek Nord dont le permis de prospection s'étale sur 98.990 ha. Mines Cancor est également à pied d'œuvre à Tan Chaffao Ouest (44.580 ha), In Ouzzal Nord (6.528 ha) et Tan Chaffao Est (20.000 ha). Les représentants de l'entreprise canadienne précisent que « ces découvertes confirment que les minéralisations aurifères ne sont pas seulement confinées aux filons connus mais qu'elles sont beaucoup plus étendues, offrant ainsi un potentiel exceptionnel pour une opération à ciel ouvert ». Le Champ de Kiouène s'étend sur plus de 7.000m de long sur 2.000m de large et fut reconnu et prospecté par les équipes russes et algériennes dans les années 70, rappelle la même source. Mines Cancor détient un intérêt de 100% dans la propriété Nord Tirek suite à l'acquisition d'un permis de prospection en 2008. La propriété Nord Tirek est située sur une faille majeure associée à de nombreux champs aurifères de surface, où très proche, qui offrent un avantage exceptionnel pour une extraction à ciel ouvert. Le dernier classement des pays détenteurs des réserves officielles en or établi par le Conseil mondial de l'or avait placé l'Algérie au 22ème rang avec un volume de stocks estimés à 173,6 tonnes. Le rapport avait souligné que ces réserves algériennes représentent 4,3% de l'ensemble de ses réserves internationales. A l'échelle africaine, l'Algérie occupe le premier rang devançant la Libye et l'Afrique du Sud classée respectivement à la 24ème et 27ème place mondiale. Dans la région arabe, le pays est classé troisième après l'Arabie Saoudite (16ème rang avec 322.9) et le Liban (18ème place 281.6 tonnes), lequel occupe la 17ème place mondiale. La production de l'or en Algérie a enregistré une baisse importante en 2010. Elle a été estimée à 23.876 onces d'or (environ 742,5 kg) contre 32.598 onces (1.011 kg) en 2009. La production de 2010 reste bien inférieure aux prévisions de 1,5 tonne anticipées par l'entreprise nationale ENOR pour 2010, et encore loin de l'objectif de 3 tonnes annoncé par cette société et ses partenaires en janvier 2008, lors de la coulée du premier lingot d'or. Selon le ministère de l'Energie et des Mines, il existe actuellement plusieurs gisements d'or localisés essentiellement au Sud du pays dans la région du Hoggar. Il en est ainsi du gisement de celui du Tirek situé à 400 km de Tamanrasset avec des réserves géologiques de l'ordre de 730.000 tonnes avec une teneur moyenne de 18 g/t. Concernant le gisement d'Amesmessa, situé à 460 km à l'Ouest de Tamanrasset, les réserves géologiques sont de l'ordre de 3.38 millions de tonnes avec une teneur moyenne de 18 g/t. Le gisement de Tiririne – Hanane, situé à 450 km à l'Est de Tamanrasset, les réserves géologiques sont de l'ordre de 481 100 tonnes avec une teneur moyenne de 17 g/t. Le gisement d'In Abegui, représenté sous forme de stockwerks, possède des réserves évaluées à 2.807.000 tonnes avec une teneur de 3.59 g/t. Les réserves mises en évidence sont de l'ordre de 100 tonnes. Quant au potentiel global, il est estimé à plus de 200 tonnes.