Un responsable de l'Institut des sciences appliquées de Lyon en France (INSA) a appelé hier les instituts et écoles supérieurs algériens d'ingéniorat à introduire dans leur cursus pédagogique une nouvelle formation relative à l'entreprenariat. Dénommée Filière ingénieur entreprendre (FIE), cette formation dispensée aux étudiants de la dernière année est «un programme pré-incubateur pour les élèves ingénieurs dont le projet professionnel est de créer leur entreprise ou activité», indique Jean-Yves Champagne, professeur à l'INSA. Cette formation semestrielle, qui remplace le projet de fin d'études, «s'appuie sur des projets vivants permettant de faire appréhender et assumer les risques propres à l'entreprise», précise M. Champagne qui s'exprimait lors d'un séminaire organisé à l'Ecole nationale supérieure des travaux publics (ENSTP) sur la FIE. Un semestre durant, les étudiants ingénieurs apprennent d'une manière pédagogique et aussi interactive à créer, financer et gérer leurs propres entreprises, explique, de son côté, Mme Béatrice Frezal, responsable à l'INSA qui se propose d'accompagner les instituts algériens dans cette formation. Les étudiants bénéficiaires, généralement une trentaine par promotion, sont regroupés en équipes, alors que le programme de la formation comprend six modules théoriques conçus tous autour de l'entreprise (financement, aspects juridiques et organisationnels, management...), a-t-elle précisé lors d'une communication. Par ailleurs, le conseiller de coopération à l'ambassade de France à Alger, Jean-Marie le Motgodelec, a, dans une déclaration à des journalistes en marge du séminaire, affirmé la disponibilité de son pays à accompagner les étudiants des classes préparatoires en prévision d'accéder aux grandes écoles françaises. L'accord de coopération bilatérale signé en 2007 par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, et son homologue français, Nicolas Sarkozy, constitue «le cadre idéal» de cet accompagnement, précise-t-il, ajoutant que la France serait aussi disposée à aider l'Algérie dans la mise en oeuvre de son projet de création de grands instituts dédiés aux sciences et technologie. A cet effet, le gouvernement français étudie la possibilité d'alléger davantage les procédures d'attribution de visas au profit d'étudiants algériens bénéficiaires de formations dispensées par les instituts de l'hexagone, a-t-il indiqué.