Le secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Prospective et de la Statistique chargé de la statistique, Ali Boukrami, a mis en exergue jeudi à Relizane l'importance du système de recensement pour l'économie du pays. «Les répertoires élaborés à travers l'opération de recensement économique seront les piliers du système national des statistiques», a indiqué M. Boukrami lors d'une rencontre organisée dans le cadre du recensement économique, en présence des directeurs du commerce, de l'énergie et des mines, des PME, de la planification et de l'aménagement du territoire des wilayas de l'ouest du pays. Il a ajouté que le traitement de ces répertoires «constitue une priorité et une condition préalable» à l'élaboration du système national des statistiques pour «réduire la bureaucratie» dans les procédures de création et de gestion de sociétés. Expliquant l'importance du recensement économique, pour lequel plus de 5.000 agents ont été mobilisés, M. Boukrami a indiqué que «le recensement est devenu, dans un monde caractérisé par des mutations socio-économiques effrénées, un outil référentiel pour éclairer les décideurs dans les choix des programmes de développement et de compétitivité». Le secrétaire d'Etat chargé de la statistique a indiqué, lors de cette rencontre d'information, que la réalisation de ce programme dans les délais requis est susceptible de contribuer à l'évaluation avec précision de la croissance que connaît le pays et à fournir les indices nécessaires des étapes de développement, en ajoutant que parmi ses composantes essentielles figure la stabilité de l'entreprise que le gouvernement s'engage à concrétiser réalisant des pas considérables dans son processus. M. Boukrami a énuméré ensuite plusieurs objectifs du recensement, dont celui de mettre l'administration au service de l'économie nationale, de création d'un climat favorable entre l'administration et l'opérateur économique et de facilitation des échanges d'informations économiques. D'autre part, il a mis l'accent sur la nécessité d'adopter les principes de la transparence dans la gestion économique, soulignant que des experts internationaux s'accordent à prévoir que la concurrence dans les deux prochaines décennies sera tributaire de la transparence. Cette rencontre a été mise à profit par le secrétaire d'Etat chargé de la statistique pour évoquer les mutations opérées de par le monde dans les domaines économique, social et financier. Il a souligné, dans ce sens, que pour ce qui est de l'Algérie, le taux de croissance économique a atteint 3,7 % au cours de la dernière décennie et celui de création de postes d'emploi 5,2 %. Lors de cette rencontre, qui se tient un mois avant l'achèvement de la première phase du recensement économique, le chef de cabinet du secrétaire d'Etat chargé de la statistique a abordé, dans son intervention, l'étape d'après recensement économique. Il a souligné, à ce propos, que cette opération sera sanctionnée par la mise en place d'un répertoire central des entreprises et des établissements d'où la possibilité d'échanger les informations et faciliter le suivi de celles-ci. Le débat a été axé ensuite sur le mode de traitement prévalant entre les différents secteurs, afin d'assurer la réussite du recensement économique et sur les questions relatives à la gestion économique et financière.