Le PDG de Sonelgaz, Noureddine Bouterfa, a affirmé que le Salon de la sous-traitance nationale en matière de fabrication de composants de modules et de systèmes photovoltaïques contribuera à l'émergence d'un tissu industriel national capable d'accompagner le programme national des énergies renouvelables. Inauguré par le ministre de l'Energie et des Mines M. Youcef yousfi, ce salon est «un évènement important pour amorcer la création et le développement d'un tissu de sociétés industrielles» en mesures de prendre en charge la fabrication des composants de modules et systèmes photovoltaïques, indique M. Bouterfa dans une allocution à la cérémonie d'ouverture. Cette manifestation de deux jours, la première du genre en Algérie, est également porteuse de plusieurs défis, notamment la réalisation annuelle, dés 2014 par des moyens nationaux, des installations photovoltaïques devant absorber la totalité de la production annuelle de la future usine de Rouiba éclairage, dont la mise en service est prévue en 2013, et qui sera à cet horizon de plus de 100 méga watts crête (MWc), a-t-il ajouté. Il s'agit également selon lui de maîtriser toutes les technologies associées aux énergies renouvelables, alors que toutes les dispositions nécessaires sont prises pour mobiliser les compétences nationales dans ce domaine, et aussi de faire de cette nouvelle filière industrielle un créneau «porteur d'un potentiel de création d'emplois». Le patron de Sonelgaz a par ailleurs lors d'un point de presse rappelé que le groupe, transformé récemment en un holding, a été placé au cœur du programme national des énergies renouvelables adopté en février dernier en conseil des ministres et a été ainsi chargé de piloter tous les projets inscrits dans ce programme. Interrogé, lui aussi, sur la position de l'Algérie quant au projet Desertec, M. Bouterfa a réaffirmé que la partie algérienne exige, en contrepartie à la participation à ce projet, que les partenaires européens garantissent la fabrication des équipements industriels en Algérie, la réalisation de futures centrales solaires ainsi que la formation et la recherche développement avec les centres de recherches et laboratoires algériens. A une question sur la possibilité d'exporter l'électricité vers la rive nord de la Méditerranée, il a expliqué que la réglementation de l'Union européenne autorise l'importation d'électricité de source renouvelable seulement, alors que l'Europe n'est pas actuellement interconnectée avec le réseau maghrébin d'électricité. Le développement des énergies renouvelable demeure ainsi la meilleure solution pour pouvoir pénétrer le marché européen d'électricité, a-t-il dit, ajoutant que l'UE pourrait modifier sa réglementation dans 20 à 30 ans et cela permettra à l'Algérie de développer son potentiel en ENR.