Le projet allemand Desertec continue de susciter la controverse au sein des hauts responsables algériens. Youcef Yousfi, ministre de l'Energie et des Mines, a clairement déclaré hier, lors de l'inauguration du Salon pour le développement de la sous-traitance nationale pour la fabrication de modules et systèmes photovoltaïques, que «l'Algérie dispose déjà de son propre programme en matière de production d'énergies renouvelables». Et, dans ce cas, «nous sommes disposés à étudier toute proposition de partenariat dans ce domaine», a-t-il ajouté. «Quel que soit notre partenaire, Desertec ou autre, s'il intègre notre programme national des énergies renouvelables, il sera les bienvenus», a-t-il lancé dans la foulée. Contrairement à lui, Noureddine Bouterfa, PDG de Sonelgaz s'est montré sceptique. Lors d'un point de presse organisé en marge du même Salon, il a réitéré sa position en indiquant que «nous adhérons à Desertec en tant qu'idée seulement», avant d'insister : «Desertec ne peut pas nous apporter quelque chose du fait que celui-ci est un consortium d'entreprises commerciales». M. Bouterfa a motivé sa position en estimant que «l'idée est bonne, mais nous devons revenir à la réalité industrielle». Le PDG de Sonelgaz a fait savoir que l'Algérie dispose déjà de son propre programme national d'énergies renouvelables destinées à produire de l'électricité avec des équipements et de la matière grise algériens.