La direction du commerce de la wilaya d'Alger a mobilisé pour le mois de ramadhan 120 équipes composées de 240 agents de contrôle des prix et des pratiques commerciales et de répression de la fraude à travers la wilaya. Le chargé de la concurrence et des prix de la direction du commerce, M. Djaati Mohamed Tahar a précisé à l'APS, que les mesures prises par la direction visent à intensifier l'action de proximité, à lutter contre la spéculation sous toutes ses formes et à réprimer les pratiques commerciales illégales. Ces mesures consistent, selon M. Djaati, à contrôler les prix des produits alimentaires subventionnés par l'Etat conformément à la loi. Parmi ces produits soumis au contrôle, l'on compte le lait en sachets, le pain ordinaire et amélioré de 250g, la semoule ordinaire, le sucre blanc et l'huile alimentaire ordinaire. Concernant le phénomène de la hausse des prix de certains produits de consommation tels fruits et légumes, le responsable a fait remarquer que ces produits sont régis par la loi de l'offre et de la demande, ajoutant qu'il n'est pas possible d'intervenir pour en fixer les prix. Il a affirmé à ce propos, que la mission de son service résidait dans «la lutte contre le changement de l'activité commerciale sans autorisation, le stockage de certains produits alimentaires et le contrôle des factures pour vérifier le mouvement des marchandises». M. Djaati a indiqué au sujet du contrôle de la qualité des produits et leur date de péremption, que le rôle de ces équipes consistait à réprimer la fraude de produits alimentaires sensibles dont la consommation accroit pendant le mois de ramadhan et qui pourraient être dangereux pour la santé du citoyen. Les agents qui relèvent de la direction s'emploient tout au long de l'année à veiller au respect des conditions d'hygiène et de fabrication et conservation des produits rapidement avariables comme le lait et dérivés, les viandes rouges et blanches et dérivés les boissons, les fruits, les épices et les fruits secs, a-t-il ajouté. Ces équipes contrôlent aussi les locaux de restauration, les salons de thé et les vendeurs de glaces pour vérifier la chaine de froid et les conditions de stockage, de transport, d'offre et de consommation. Pour ce qui est des produits vendus librement sur les trottoirs au détriment de la santé du citoyen, M. Djaati a imputé ce phénomène essentiellement aux consommateurs qui achètent ces produits dont l'origine et le contenu sont inconnus, mais uniquement pour leurs prix dérisoires. Les consommateurs ont un rôle à jouer en matière de contrôle de par leur sens de distinction entre les produits propres à la consommation et ceux périmés, a-t-il estimé, soulignant la nécessité d'intensifier les campagnes de sensibilisation auprès des citoyens pour qu'ils achètent leurs produits alimentaires dans des locaux répondant aux normes dans le but de protéger la santé du citoyen et lutter contre le marché parallèle. Dans le but de réussir l'opération de répression de la fraude, les agents chargés du contrôle des produits alimentaires ont été dotés de nouveaux moyens qui leur permettent d'analyser rapidement certains produits alimentaires périssables. S'agissant du bilan des opérations de répression de la fraude durant la dernière semaine du mois de juillet, le responsable a précisé que 241 interventions ayant induit la fermeture de 13 locaux ont été effectuées à la suite d'actes d'infraction outre la saisi de 583 kg de denrées alimentaires. Ces infractions, a-t-il ajouté, peuvent être suivies de poursuites judiciaires et de mesures administratives qui consistent en la fermeture des locaux, la saisie, la destruction des produits périmés et la transformation du commerce en utilité publique. Concernant les pratiques commerciales, 317 interventions ont été enregistrées ayant induit la fermeture de 16 locaux. S'agissant du changement de l'activité commerciale durant le mois de Ramadhan, M. Djaati a indiqué que des «mesures sévères» sont prises par les services concernés contre les personnes qui changent d'activité commerciale sans autorisation légale. Ces mesures consistent, a-t-il ajouté, en la «fermeture définitive des locaux et l'engagement de poursuites judiciaires contre les auteurs». Plusieurs commerçants qui ne peuvent pas ouvrir leur locaux durant le mois de Ramadhan comme les restaurants et les salons de thé, changent la nature de leur activité durant ce mois pour y vendre des citronnades (charbate) et des gâteaux dans le but de réaliser des gains sans autorisation légale.