L'entreprise tunisienne Assad spécialisée dans la fabrication de batteries de voitures a décidé de revoir sa stratégie afin d'améliorer ses ventes de plaques en Algérie. Cette entité a réagi à la baisse des achats de sa filiale algérienne. Les exportations ont globalement diminué de 19%. Assad a ainsi révisé la composante et le profil de ses clients. Avant, l'entreprise ciblait les distributeurs mais désormais elle s'oriente vers les grossistes et les revendeurs. La société espère rattraper ce retard au cours du 2ème semestre 2011. L'implantation d'Assad en Algérie avait été couronnée de succès jusqu'à présent, malgré la concurrence rude. L'entreprise avait même renforcé son réseau de distribution par la création de succursales de ventes directes aux revendeurs. La première a été installée à Annaba, début 2010. Assad a donc changé ses plans pour l'Algérie où elle comptait renforcer sa présence en postulant pour le rachat de la société publique Enpec, avant de se raviser. Assad a bien manifesté son intérêt après l'appel d'offres, mais cette option n'est plus envisagée. Quand bien même cette entreprise serait toujours intéressée par la reprise d'Enpec, cette opération n'est plus possible, étant donné que le gouvernement algérien a décidé d'annuler l'appel d'offres suite aux nouvelles décisions destinées à réglementer l'investissement direct étranger en Algérie. La société algérienne Enpec était parmi les treize entreprises nationales qui étaient à la recherche d'un acquéreur depuis 2007. Assad détient actuellement environ 10% de parts du marché algérien. L'entreprise s'est implantée en Algérie en 2006. Pour le 2ème trimestre 2011, le chiffre d'affaires du fabricant de batteries Assad a augmenté de 12.9 % par rapport au 2ème trimestre 2010, soit +8.6 % pour le marché local et +15.3 % pour le marché export. Ainsi, le chiffre d'affaires du premier semestre 2011 s'est soldé par une augmentation de 14.0 % soient +13.7 % pour le marché local et +14.2 % pour le marché à l'export. Malgré les difficultés de distributions sur le marché local, suite aux problèmes sécuritaires qu'ont connus les différentes régions du pays, l'industriel est parvenu à rattraper le retard accusé lors du mois de janvier et de février 2011 et de terminer le premier semestre 2011 avec une augmentation de 13.7 % de chiffres d'affaires par rapport à 2010. Le marché algérien des batteries est très attractif pour les investisseurs étrangers. Avec un parc automobile qui dépasse les 4 millions de véhicules, il est l'un des plus prometteurs d'Afrique du Nord. D'ailleurs, outre Assad, une entreprise franco-belgo-allemande, Recylex, spécialiste dans le recyclage du plomb, a réalisé une unité de recyclage de batteries automobiles dans la wilaya de Djelfa, ainsi qu'une autre, à Aïn Oussara. Elles cumulent une capacité de production estimée à 20.000 tonnes de batteries à traiter par an. Ledit centre de traitement sera exploité par une société de droit algérien, Eco Recyclage, dans laquelle Recylex détient 33% du capital. Les autres associés sont un partenaire local expert du marché algérien du recyclage et des approvisionnements et une société française de récupération de métaux qui connaît bien le marché algérien. En Europe, Recylex traite actuellement environ 130.000 tonnes de batteries par an.