Quarante personnes se sont noyées depuis le début de le premier juin dernier, date du lancement officiel de la saison estivale, sur le territoire national, dont 26 dans des plages classées interdites à la baignade, a déploré le DG de la Protection civile, le colonel Mustapha El-Habiri à l'APS. «La majorité des quatorze décès enregistrés au niveau des plages autorisées à la baignade sont survenus en dehors des horaires de surveillance assurée par les éléments de la Protection civile et des saisonniers de 8h00 à 20h00», a expliqué le colonel El-Habiri. En fait, la majorité des Algériens de l'intérieur du pays ne savent pas nager. La plupart nagent dans des bassins agricoles. Les vacances dans les wilayas balnéaires coûtent très chers. Les prix des séjours ou des nuitées restent aux antipodes des bourses menues de la majorité des familles algériennes rurales. Les investissements touristiques, comme ceux de la commune de Aïn El Turck, sont destinés à une clientèle dépensière et nocturne. A cet effet, le DG de la protection civile a préconisé la «réalisation de piscines dans les différentes communes du pays pour permettre aux citoyens d'apprendre à nager et réduire ainsi le nombre de noyés enregistré chaque année, notamment au niveau des plages interdites à la baignade». Il faudrait aussi, selon lui, «penser à introduire la natation dans les programmes scolaires». Quelque 2.500 éléments de la Protection civile et 3.000 saisonniers ont été chargés, cet été, de surveiller les plages autorisées à la baignade à travers le pays, a relevé, par ailleurs, le colonel El-Habiri.