La nouvelle station de traitement des eaux du barrage de Aïn Zada, dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj, sera opérationnelle a la fin du mois d'octobre prochain, a-t-on appris auprès du wali. Cette infrastructure, implantée dans la daïra de Ain Tagrout, 40 km à l'Est du chef-lieu de la wilaya, portera le débit à 300 litres par seconde au lieu de 200 litres actuellement, a indiqué le chef de l'exécutif. Aussi, la dotation en eau potable passera de 130 litres par jour et par habitant à 160 litres, soit très proche de la norme nationale et plusieurs localités importantes verront leur dotation augmentée en eau potable, notamment la ville de Bordj-Bou-Arreridj, Ras-el-Oued et plusieurs communes isolées. Par ailleurs, selon un rapport détaillé, sur le secteur de l'hydraulique, une nette amélioration du taux de raccordement de l'AEP et du réseau assainissement a été enregistrée dans la wilaya de Bordj- Bou-Arreridj, passant respectivement durant la période 1999-2009 de 65 % à 90 % (moyenne nationale 92%) et de 60% à 89 % (moyenne nationale 87%). Le réseau d'alimentation en eau potable a atteint 1.770 km couvrant l'ensemble des 34 communes et leur environnement immédiat.177 réservoirs avec une capacité de 24.741 m3 et 122 forages sont exploités avec un débit de 813 L/S pour alimenter les 34 communes et leurs localités. «Avec 160 litres par jour et par habitant, nous approchons de la norme nationale et les efforts se poursuivent en investissements, notamment dans les régions de la daïra de Mansourah, l'une des régions les plus pauvres en ressources hydrauliques», a-t-il relevé. Actuellement, toutes les localités sont alimentées et certaines verront leur dotation augmenter, voire doubler avec la mise en exploitation de la station de traitement de Aïn Zada, a-t-il dit. Au titre de l'assainissement, le réseau s'étend sur 861 km avec, selon la même source, une station d'épuration et deux stations de lagunage d'une capacité globale d'épuration de 32.660 M3/jour. Toutefois, la wilaya accuse un déficit en eau potable estimé à 20% pour les besoins globaux de la population, notamment pour la ville de Bordj-Bou-Arreridj. Un manque de ressource est aussi constaté pour la région du nord (El Djaâfra) et Nord-Ouest (Mansourah). Selon le responsable de la wilaya, la réalisation d'un barrage au niveau des Portes de fer pour ces deux régions «est devenue indispensable» et les démarches administratives pour la réalisation de cette gigantesque infrastructure hydraulique sont en cours.