La stratégie de lutte contre le terrorisme adoptée par les pays du Sahel africain «est efficace», a indiqué dimanche à Alger le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel. «La stratégie sous-régionale de lutte contre le terrorisme est efficace, faisant que les groupes terroristes d'El Qaïda dans les pays du Maghreb islamique (AQMI) éprouvent des difficultés pour se déployer dans la région», a affirmé, M. Messahel, lors d'une conférence de presse qu'il a animée à la vielle de la tenue d'une conférence sur le partenariat, la sécurité et le développement entre les pays du champ (Algérie - Mali - Mauritanie - Niger) et les partenaires extra-régionaux. Le ministre a estimé, dans ce cadre, que les capacités des pays de la région du Sahel de lutte contre le terrorisme et le crime organisé «se sont consolidées», grâce à la coopération sous-régionale, reconnaissant toutefois que cette coopération «s'est mise très difficilement en place». Dans ce cadre et en réponse à une question relative à l'Accord d'Alger de 2006, entre les responsables de la rébellion touaregs et le gouvernement malien, M. Messahel a souligné que «cet accord est toujours d'actualité», relevant la volonté aussi bien du gouvernement malien que des Touaregs de le mettre en oeuvre. C'est ainsi qu'il a estimé que «la menace dans la région émane du terrorisme et non pas des Touaregs». «Les Touaregs sont chez-eux», a-t-il dit, ajoutant qu'il existe «de nouvelles menaces» et «des éléments nouveaux», comme la circulation des armes et le retour massif de la Libye des travailleurs issus des pays de la région. Tout en assurant que le retour de ces travailleurs dans leurs pays «ne constitue pas une menace armée», il a estimé qu»'il s'agit d'une charge supplémentaire» pour ces Etats. Il a expliqué, à ce sujet, que les pays de la sous-région ont réagi pour se prémunir des répercussions de la crise en Libye, «en renforçant le contrôle sur leurs frontières», indiquant que «l'Algérie l'a fait et l'a bien fait». En réponse à une question relative «à la disponibilité du gouvernement malien à coopérer dans la lutte antiterroriste», M. Messahel a affirmé que «ce pays voisin est ami a marqué sa disponibilité dans ce domaine», précisant que l'AQMI se trouve actuellement au Mali. Pour M. Messahel «le Mali a prouvé toute sa volonté de lutter contre le terrorisme», assurant, à ce propos, qu»'il n'existe pas des divergences entre les pays du champ dans leurs approches et analyses sur le phénomène du terrorisme et les stratégies de lutte contre ce fléau». Il a également affirmé, dans ce cadre, que les pays du champ «ont leur propre agenda de lutte contre le terrorisme et le crime organisé», estimant que «cet agenda tient la route». «Nous sommes préoccupés par la stabilité dans la région», a-t-il souligné, ajoutant qu»'il se trouve que la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue et le crime organisé interpelle toute la communauté internationale». C'est ainsi qu'il a considéré qu'il est «évident» que le partenariat sur ces questions «est très utile pour éradiquer ces menaces».