Le ministre délégué des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a indiqué hier lors d'une conférence de presse que «une nouvelle situation dans la région du Sahel a été créée par la crise libyenne, du fait de la circulation des armes et du retour massif de personnes dans leurs pays d'origine». Le ministre s'exprimait lors d'une conférence de presse à la veille de la tenue d'une conférence sur le partenariat, la sécurité et le développement entre les pays du champ (Algérie-Mali, Mauritanie, Niger) et les partenaires extra-régionaux. M. Messahel a souligné que «cette crise peut avoir des répercussions sur la sous-région notamment à travers deux phénomènes, àsavoir la circulation des armes et le retour massif de personnes chez eux». «Cela devient une source de préoccupation pour ces pays qui n'ont pas les moyens pour faire face à cette situation», a-t-il poursuivi. Il a expliqué, dans ce cadre, que cette conférence permettra aux pays du champ , lors de la réunion de leurs ministres des Affaires étrangères à la veille de la conférence, «de se partager les informations sur la circulation des armes et de la manière dont nous pouvons faire face». Il a également souligné, dans ce contexte, que les partenaires extra-régionaux peuvent apporter une contribution à ces pays pour faire face au retour des personnes de Libye. Le ministre a indiqué, en outre, que les question sécuritaires (en Libye) «relèvent des autorités libyennes», ajoutant que «la sécurité dans la région est l'affaire de tous». «Nous suivons avec intérêt l'évolution de la situation en Libye et nous espérons que ce pays se normalise. Nous avons besoin d'un Etat en Libye qui sera dotée d'une architecture qui répond aux standards internationaux», a déclaré, M. Messahel, à propos de la crise libyenne. «La Libye a sa place dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé», a-t-il enchaîné. Interrogé sur l'accueil par l'Algérie de quelques membres de la famille du colonel El Guedafi, M. Messahel a répondu que le ministre des Affaires étrangères algérien, M. Mourad Medelci, s'est déjà exprimé sur cette question, réaffirmant encore que ces personnes ont été admises dans un cadre strictement humanitaire.