L'offre des différents organismes de soutien à l'emploi des jeunes en matière de sous-traitance mécanique demeure «en-deçà des besoins du marché local» dans la wilaya de Constantine, a estimé dimanche le directeur de l'industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement. M. Nadjib Achouri a fait état, au cours d'un entretien avec l'APS à la vieille de la tenue du 1er salon national de la sous-traitance mécanique (SNASTM) prévu à Constantine du 19 au 22 septembre 2011 prochain, de l'existence de «17 micro-entreprises seulement spécialisées dans une dizaine de créneaux de la sous-traitance mécanique». Le même responsable a indiqué que sa direction en tant que structure organisatrice de cette manifestation économique, s'attendait pourtant à une participation «massive» de micro-entreprises de sous-traitance initiées dans le cadre de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (ANSEJ) et la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC), «conviés pour tirer profit de cet important évènement industriel». Tous les postulants à une participation à ce salon ont été acceptés «sans la moindre opération de sélection, compte tenu de leur nombre limité», a affirmé M. Achouri, regrettant «le peu d'engouement» des jeunes promoteurs pour ce genre de métiers générateurs de richesses et d'emplois. Les micro-entreprises ayant confirmé leur participation à cette manifestation sont spécialisées dans le domaine de la visserie, de la galvanisation, des pièces de recyclage, des batteries et de faisceaux de câbles notamment, a précisé le même responsable. L'organisation de ce salon «n'a rien d'exceptionnel» dans une wilaya spécialisée dans l'industrie mécanique, a encore souligné M. Achouri, faisant part des «perspectives prometteuses» à offrir aux micros entreprises qui peinent à décoller. Ce regroupement national qui sera organisé en collaboration avec la Chambre de commerce et d'industrie Rhumel et l'université Mentouri de Constantine verra la participation d'importantes sociétés industrielles nationales, à l'image de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), et de plusieurs entreprises spécialisées dans le secteur de la mécanique et le machinisme agricole, notamment, a-t-il précisé. La présence des leaders algériens en matière de mécanique industrielle, soucieux d'élargir leur gamme de production et d'améliorer leur taux d'intégration, permettra de booster la sous-traitance mécanique sous toutes ses formes dans cette wilaya et offrira l'opportunité aux entreprises en herbe de franchir un premier pas dans le paysage mécanique national, a ajouté M. Achouri. La sous-traitance industrielle représente 10% de la production nationale et devra atteindre les 50% à l'horizon 2015, selon les prévisions tracées dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014, a-t-il rappelé.