Réhabiliter le rôle des associations en tant qu'espace d'intermédiation entre pouvoirs publics et citoyens, conforter la liberté d'association et combler des vides juridiques constituent les principaux objectifs du projet de loi relative aux associations approuvé en Conseil des ministres réuni dimanche et lundi. A la faveur de ce texte, de nouvelles perspectives s'offrent à la société civile pour qu'elle assume pleinement le rôle de «véritable relais» entre gouvernants et gouvernés. La volonté de faire de la société civile un acteur-clé, à côté des pouvoirs publics, dans la gestion des affaires publiques et de recadrer ses missions et objectifs visant essentiellement à renforcer son ancrage dans la société pour qu'elle exprime ses préoccupations a été à maintes fois soulignée au niveau le plus élevé de l'Etat. En effet, le président deb la République, M.Abdelaziz Bouteflika, avait déjà appelé dans son discours à la nation, le 15 avril dernier, les organisations du mouvement associatif à intensifier les initiatives, dans le cadre de leur mission, en s'inscrivant, avant même la révision de la loi régissant leur travail, dans cette vision de faire des associations des vrais espaces d'intermédiation entre gouvernants et gouvernés. Cet appel traduit également une vision consistant à privilégier la concertation et à tous les niveaux de la société dans un exercice de démocratie participative. C'est dans ce cadre précis que s'inscrivent les premières assises nationales de la société civile organisées à la mi-juin par le Conseil national et économique et social (CNES). Un rendez-vous qui a permis un débat libre, pluriel et ouvert à l'ensemble des acteurs de la société civile. Cette rencontre, la première du genre depuis l'indépendance du pays, a pu offrir un espace d'écoute aux préoccupations et propositions de la société civile dans toute sa diversité sans exclusion aucune. Le CNES a été également chargé par le président Bouteflika d'animer une concertation pour définir les objectifs d'un meilleur développement local et les adapter aux attentes de la population en associant l'ensemble des acteurs clé du développement local, y compris ceux de la société civile. Les grandes lignes de cette concertation, entamée le 5 septembre à partir de Tindouf, ont été définies fin mai dernier lors d'une réunion entre le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, et le président du CNES.