Le groupe ArcelorMittal doit effectuer un «investissement complémentaire» pour augmenter sa production, a estimé, jeudi, le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'Investissement, Mohamed Benmeradi. «ArcelorMital est arrivé à un moment où il doit décider de faire un investissement complémentaire», a indiqué le ministre à la presse en marge d'une séance de questions orales au Conseil de la Nation. M. Benmeradi répondait à une question si le gouvernement avait donné son feu vert pour la reconduction de la convention d'investissement et de partenariat que va engager le groupe ArceloMital. «Comme nous sommes partie prenante de la société, l'Etat a décidé de continuer l'investissement d'autant que c'est une production très importante pour l'économie nationale», a-t-il ajouté. Le capital du complexe sidérurgique d'El-Hadjar est détenu à 70% par ArcelorMital et à 30% par le partenaire national Sider. «Etant donné que c'est la seule société qui produit de l'acier, nous envisageons de faire d'autres investissements dans l'aciérie, bien que l'investissement dans ce domaine nécessite au moins 4 à 5 ans de temps», a affirmé le ministre. «Donc, nous soutiendrons cet investissement poursuivi par Arcelor Metal», a-t-il conclu. Le complexe d'El Hadjar qui emploie actuellement quelque 7.200 travailleurs, dispose d'une capacité théorique de production de 2 millions de tonnes d'acier liquide par an. ArcelorMittal a ‘'maintenu les postes d'emplois du complexe (d'El Hadjar, à l'est d'Annaba), investi 114 millions de dollars au lieu des 80 millions prévus, remboursé au Trésor public un crédit de 150 millions de DA et s'est engagé dans la production du rond à béton'', avait indiqué le ministre en juillet dernier. Selon le syndicat de l'entreprise, cité par la presse nationale, le montant global du programme d'investissement nécessiterait une enveloppe de plus de 500 millions d'euros et qu'il s'articule en deux phases distinctes. La première phase consistera à renouveler et à améliorer les équipements stratégiques de la filière fonte de l'usine de façon à amener le complexe à une production de 1,4 million de tonnes/an. La deuxième phase du plan consisterait à implanter sur le complexe d'El-Hadjar des installations qui porteront la capacité du complexe à 2,4 millions de tonnes par an pour un coût total de 300 millions d'euros.