Des membres du gouvernement ont souligné samedi que le partenariat algéro-américain dans le domaine des biotechnologies contribuera à couvrir les besoins nationaux en matière de production de médicaments. Lors de la cérémonie d'installation du Haut comité algéro-américain de pilotage et de suivi du projet de partenariat dans le domaine des biotechnologies, le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, a souligné que ce partenariat était «exceptionnel» puisque l'Algérie est le troisième pôle d'excellence dans la région Afrique et Moyen-Orient après les pôles de Singapour en Asie et d'Irlande en Europe. Ce projet est l'un des plus importants conclus entre l'Algérie et les Etats-Unis d'Amérique après le secteur des hydrocarbures, a souligné M. Ould Abbès. Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a, pour sa part, salué ce partenariat qui représente, a-t-il dit, une «nouvelle forme» de coopération internationale en ce qu'il permet un transfert de technologie et de couvrir à long terme les besoins nationaux en médicaments. Le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'environnement, M. Cherif Rahmani, a, de son côté, qualifié ce nouveau projet scientifique dont a bénéficié l'Algérie de «très important» car, a-t-il précisé, les Etats-Unis sont pionniers dans le domaine des biotechnologies à l'échelle mondiale. Il a, dans ce contexte, rappelé qu'une surface de 112 hectares avait été réservée à ce pôle scientifique dans la technopole de la nouvelle ville de Sidi Abdallah (hauteurs d'Alger). Le ministre de l'Industrie, de la petite et moyenne entreprise et de la promotion de l'investissement, M. Mohamed Benmeradi, s'est, quant à lui, félicité de l'avancement du projet de partenariat algéro-américain dans le domaine des biotechnologies après la signature du contrat les 8 et 9 juin 2011. Il a appelé les entreprises désireuses d'investir dans le médicament à participer à ce projet en vue de hisser la production locale à 70% au lieu de 40% actuellement, estimant que ce partenariat scientifique permettra dans un premier temps de «renforcer l'échange politique, économique, scientifique, technique et culturel» entre les deux pays. Le ministre du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale, M. Tayeb Louh, a, pour sa part, mis en exergue les avantages de ce projet qui permettra, a-t-il dit, de réduire les dépenses de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNAS) en matière de remboursement du médicament, qui se sont élevées à 95 milliards de dinars en 2010. Les mesures incitatives mises en place par l'Etat au profit des pharmaciens et des médecins qui encouragent l'utilisation des médicaments produits localement sont à même de promouvoir l'industrie pharmaceutique nationale, a affirmé M. Louh. Le Secrétaire général du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a, de son côté, précisé que ce projet scientifique revêtait une importance majeure eu égard à l'intérêt accordé par l'Algérie à la recherche et au développement dans ce domaine. La représentante des laboratoires américains, Mme Amina Hamoutene, des laboratoires Pfizer, a, quant à elle, appelé à l'adaptation des textes juridiques régissant ce projet aux lois des deux pays, à réaliser des études cliniques et à préparer l'Algérie à participer aux rencontres régionales sur les biotechnologies.