L'acquisition par l'Algérie d'OTA, filiale de l'opérateur égyptien OTH rachetée par le russe Vimpelcom, sera conclue après la signature «probablement avant la fin de l'année» d'un accord de confidentialité entre les deux parties avant qu'un protocole d'intention ne soit signé plus tard, a affirmé jeudi à Alger le ministre des Finances M. Karim Djoudi. Interrogé par des journalistes en marge d'une séance plénière de l'APN, et après avoir évoqué lundi dernier des «contraintes légales» entravant la conclusion d'un accord de confidentialité, M. Djoudi a assuré que cet accord sera «conclu dans un avenir très proche…probablement avant la fin de l'année en cours». Il a précisé que cet accord, exigé par l'Algérie, allait permettre l'ouverture de la data room contenant les informations, même les plus secrètes, d'OTA et concernera «les informations relatives à la gestion et au fonctionnement de Djezzy». «Pour ce qui concerne l'accord de confidentialité, les choses sont quasiment terminées. C'est un accord nécessaire pour l'ouverture de la data room qui fournit des informations sur les indicateurs de gestion d'OTA (Orascom telecom Algérie)», a-t-il dit. Un accord de confidentialité, appelé aussi de non-divulgation, de non-communication ou de secret, est un contrat entre deux entités qui engage l'une d'elles à tenir confidentielles certaines informations que l'autre sera amenée à lui communiquer. Les titres de Vimpelcom et d'OTH (Orascom telecom holding), dont ceux d'OTA constituent l'essentiel du portefeuille, sont cotés dans de nombreuses places boursières, dont Londres et New York. La confidentialité va concerner les cotations de ces titres, selon des sources juridiques. Vimpelcom avait racheté en mars dernier le groupe italien Wind Telecom qui détenait 51% d'OTH, propriétaire de 97% du capital d'OTA. Une fois cet accord conclu, les deux parties passeront à l'étape suivante, à savoir la signature d'un protocole d'intention (memorandum of understanding) qui définit les modalités et conditions convenues pour la vente d'OTA. «Une fois que nous aurions signé l'accord de confidentialité, nous allons pouvoir conclure un memorandum of understanding qui présentera les modalités de vente de Djezzy et les conditions de mise en œuvre de cette opération». Invité à préciser si l'Algérie allait acheter 51% du capital d'OTA, il s'est contenté de répondre: «je n'ai rien dit dans ce sens». L'Algérie veut, en achetant Djezzy, jouir de son droit de préemption instauré en 2009. L'évaluation de la valeur de Djezzy, confiée au cabinet d'affaires américain Sherman and Sterling LLP-France, se poursuit toujours, selon M. Djoudi.